mardi 26 février 2019

En faire enfer en fer

Un vieux coup de colère qui perdure... au sujet de notre humanité.



En faire enfer en fer

Que l’humain reste médiocre
Sauf lorsqu’il aime
Ou qu’il enfante.
Et cet homme médiocre
Est un sujet d’opprobre
Cet homme qui erre
Qui se sait mammifère
Que peut-il y faire ?
Sinon y penser
Car il est cruel
Et il le sait
A son corps dépensant
Vanité de robot
Pour ensevelir le roseau.
L’amour, le mot diabolique
Lorsqu’il préfère la guerre
La haine en fer de lance
De doléances
Quand il avance
Sans condoléances
Car son égo l’embarque
Plus fort que tout
Quitte à faire le mal
Partout
Par cruauté à fleuret non moucheté
Avec les maux pour verbes
Qui peuvent faire que l’herbe
Ne repousse plus
Pour les uns
Ou que les murs s’effondrent
Touchés par les frondes
Des autres apôtres.
Et d’estoc en patenôtre
Il ne maîtrise plus le corps
Qui tel un malade fou
Avec les ans se disloque
Dans les cors
Du décor
Lui faisant endurer tous les autres mots
A lui donner la gerbe
Et la peur de mourir
Jeune et imberbe
Pour lui faire croire aux Dieux
Aux noms desquels il tue
Et s’entretue.
Faut-il que ce soit tût ?
Ainsi sois-tu
Turlututu
A l’image de l’homme
Et ça le rend encore plus odieux.
Médiocre ! Médiocre !
Quelles conditions médiocres
Acres et ocres
Immondes
Dans l’enfer du monde.



samedi 23 février 2019

L'ami de l'homme

Ma dernière petite fable au sujet des amis de l'homme...



L’ami de l’homme

De la peau de l’homme, le chien s’étant vêtu
Ne voulant plus être la bête amie
De l’humaine vertu
Altérée d’infamie,
Devant la Cour des droits animaliers
Rendit son tablier.
L’aigle lui dit tout en colère :
« - Tu ne peux pleurnicher et l’envoyer en l’air
Jouer à la marelle !
L’homme ne sait en rien voler… Quoi que ? »
« - Contrairement à moi, il est trop infidèle. »
« - Quitte à tirer le diable par la queue
Redésignons le chat ! »
Le chat faisant la chattemite
D’être encore ami du méchant, ne voulût pas.
Le cheval adamite
S’abstint de l’affectif qui se transforme en steak.
« - Nous aussi il nous bouffe… »
Dirent en cœur cochons, lapins, et bêtes à bec,
« …Pas question d’être compagnon d’un tel pignouf ! »
Itou acquiescèrent vaches et moutons.
L’hyène sortit d’un somme
Se dit assez nuisible et donc proche de l’homme
Mais point question de s’allier au glouton.
Pour les bêtes, il n’était plus question d’investir
Tous forts emmerdés le sentirent.
A bout de nerfs ne trouvant plus cruel que fauve
Trois mots sur l’ami de l’homme les sauvent
« - Place au loup ! » dit le timide opossum.
Sûr. Tout homme est un loup pour l’homme.