mardi 28 novembre 2017

Des Amis, des frères (suite...)

Un nouvel extrait en ce mois de novembre des moments de partage pour fêter Marlène... qui nous ont fait oublier les vers de Corneille " Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie...". Après Frère Réné (50 ans d'âge) du 7 novembre voici Frère Luigi (40 ans d'âge) qui est à l'origine de la création de mon blog.

Frère Luigi et soeur Marlène 

samedi 25 novembre 2017

Le paraboliste

La dernière petite fable affable...




Le paraboliste

Au beau et faux pays du vrai
Existait un porteur d’histoire
Qui en taillant mauvaise ivraie
Déflorait roses et pensées à l’échenilloir.
Il dessillait tous les regards
Captivait l’écoute en éclairant l’horizon
Jugulant la grisaille du temps des brouillards
De son conte envoûtant déclamé aux tisons.
Mentant comme il respire
Aux gens de l’empire du faire
Fuyant l’enfer du pire,
Il savait satisfaire
En déclinant ainsi
Son vif et long récit :
« - Braves gens tout est noir et blanc
Tels nos labyrinthes, marelles et damiers
Pour passer de terre au ciel, et pour être franc
Il convient d’être des ramiers.
Ainsi blanche colombe et noir corbeau
Sont éduqués à croire
Pour ne voir que le beau
Et non point le savoir ;
Compères scorpion et serpent
Gardiens des connaissances
Savent montrer les dents
Pour leur cacher l’arborescence
Car le savoir est dangereux
Pour qui veut vivre heureux.
Le serpent, ce bâton de Dieu
Les yeux toujours ouverts, mais se mordant la queue
Ne supporte aucun vice
Au jardin des délices ;
Scorpion chasseur géant
Fait comme venin du serpent
En bon garant de loi divine
A l’épée, piqûre d’épine
Distille tourment et torture
En se tuant lui-même
Pour qui veut la vérité pure
La passion destructrice du savoir suprême.
De prudence ils nous attachent aux croyances
Affranchissant nos peurs ;
Émotions, superstitions et voyances
Nous amènent au bonheur
Car en ignorant qui on est
Nous restons aliénés
Et l’on survit en redoutant la mort
Qui vient d’autant plus vite
Quand en serrant les mors
On n’évite
De voir le mortel objectif.
L’étincelle de vie déposée en plein chœur
Du corps, impose un double rythme actif
Aux deux poumons du cœur  
Baptisés colombe et corbeau ;
La montée blanche de lumière
Et la noire descente au ténébreux tombeau
Se succèdent de façon régulière
En vie alternant flambeaux et lambeaux
Jusqu’à ce dernier souffle d’air
Ou l’aigle blanc sortant du temps
Perce l’éternité
Des pennes noires et blanches signet virevoltant
De notre vérité. »
De l’alchimique connaissance
Le fol bonimenteur mettait fin à l’essai.

La vie est une comédie pour celui qui pense
Une tragédie pour celui qui sait






mercredi 22 novembre 2017

Pour en finir enfin

Et encore un sonnet pour ce mois de novembre...





Pour en finir enfin

Au bord du trou, le soleil caressait mon corps
Que tourmentait l’esprit épris de liberté
Cette larme d’effroi d’approcher Astarté
Coulant aux ressacs des eaux qui cognaient si fort

Trouver le courage de cette envie de fuir
Pour ne plus rien penser, se laissant emporter
Au gré du vif courant empreint de pureté
Se perdre enfin dans l’abysse ardent qui attire

Envoûté par les flots des chapelets de vagues
Qui me murmuraient : « vient », c’est le sens adamien
Qui d’un souffle me sauve à la pensée des miens

J’oppose les icônes aux desseins qui divaguent
Je contemple la mer et lui hurle en païen
Que je dois à ma mère un sauf-conduit freudien.