Patouille & Colulute

La joie d'être grand-père est aussi intense que celle d'être père. Ces quelques rimes lointaines sur nos enfants devenus grands s'écoulent comme le sablier du temps. J'en laisserai trace pour Louise, dans le recueil "Émois, plumes et rimes".

Patouille & Colulute

Douce rosée, brune éveillée

Colérique émerveillée

Noires gobilles écarquillées...

Epi de blé pour chevelure

Pacifique à belle armure

Fier chevalier des confitures...

Deux enfants à la grâce lisse

Joyeux garnements complices

Au merveilleux pays d'Alice.

Fleur embrasée, belle bouture

Résistante aux écorchures

Flamboyante âme de droiture...

Force étoilée, au cœur limpide

A la puissance timide

Bel ardent combattant candide...

Deux adolescents escarmouches

Ceint de volonté farouche

Au joyeux pays de Cartouche.

Onde nacrée, perle adoucie

Dont le talent éclairci

De Femme au charme réussi...

Noble géant au pur-sang d'or

Que le dévouement dévore

Fait Homme devenu trésor...

Deux grands adultes solidaires

Par attaches débonnaires

Au rugueux pays de Voltaire.

Des cris, des pleurs, des dents

On les adore triomphants

Des rires, des joies, des chants

Les vraies richesses sont nos enfants.

Le baiser

Après la villanelle, vous savez que j'apprécie particulièrement la forme poétique du sonnet. Ce nouvel écrit loue un baiser soufflé sur la paume de la main. Ce poème fera partie du recueil "Émois, plumes et rimes". J'y ajoute une plume de dernière minute.

Le baiser

J’ignore ou l’air fuyant portera mon baiser

C’est le feu guérissant et c’est l’eau des fontaines

Car je sais son destin et qu’il se doit poser

Quelque jour n’importe où sur des lèvres lointaines.

Que le son de mes vers si musical et doux,

Soulève à chaque souffle et gonfle les écharpes,

Tel le cri des oiseaux ou les sanglots de harpes

Atteigne le corps pur de ma pythie hindoue.

Au fond d’un cœur muet gardant un rêve fou

J’entends le tétramorphe aux colonnes d’Edfou

Révéler la lumière de l’amour fraternel.

L’embrassade audacieuse au-delà les frontières

Loue la paix et met fin aux grimaces guerrières

Féérique alluvion d’une foi éternelle.

Éclat de flamme

D'origine française du XVème siècle le rondel est une petite poésie musicale et populaire à forme fixe. Il est composé de treize vers octosyllabiques en trois strophes.

Éclat de flamme

Que je t’aime ma dulcinée

Dans ta douceur courtisane

Blanche inviolée barbacane

Où je voudrais m’enraciner.

Assujetti et fasciné

De bonté et beauté diaphanes

Que je t’aime ma dulcinée

Dans ta douceur courtisane.

De tous mes vices calcinés

Doté de vertu partisane

Dans mon ignorance profane

Dans mon Ego assassiné

Que je t’aime ma dulcinée.

Quelque part en Camargue

Crédo-plumes

Une plume pour illustrer les rimes orientées... Un clin d'oeil aussi à la mandorle de l'arcane du Monde (voir mon post 5 sur la lame 21 dans la rubrique "Tarots" publié  ce 14 mai 2015).

La spirale

Quelques rimes orientées... que je publierai dans mon recueil "Émois, plumes et rimes"

La spirale

De l’épi, la naissance

De l’épargne, la jouissance

De l’épreuve, le cran

De l’éperon, l’élan

De l’épouvantail, la peur

De l’épine, la fleur

De l’époque, l’embrouille

De l’épave, la rouille

De l’épuisement, l’ennui

De l’éponge, l’oubli

De l’épeire, la toile

De l’épaule, la voile

De l’épure, l’envie

De l’épinette, l’harmonie

De l’épuration, l’effroi

De l’épitre, la foi

De l’éprouvette, l’émoi

De l’épée, la croix…

De l’appeau, le piège

De la peau, la vierge

Des apôtres, la table

Du suppôt, le diable

De l’agneau, la lumière