dimanche 28 juillet 2019

A la plume

De quelques lignes couchées lors d'une insomnie, ces rimes troussées pour faire poème.




A la plume


Si je n’avais ma plume
Au fil d‘une encre déchainée
J’errerais aux mots de la dérive
Et ce cœur qui s‘allume
Au gré de mes vœux chaînés
Impulse l’élan des vers qui m’arrivent.
Ainsi s’écoule au vent
Mes écrits vécus noir sur blanc
De cette allégeance à la vie offerte
Mots d’un esprit vivant
Vers l’éternel paradis blanc
Radeau vibrant flottant jusqu’à sa perte.




mardi 23 juillet 2019

L'huitre et le galet

Pourquoi m'arrêterais-je d'écrire des fables ? 
Même si le genre reste désuet, et sans comprendre les motivations de sites dédiés, je vais poursuivre en vous proposant cette toute dernière sur mon blog...



L’huitre et le galet


A l’égal de Turan l’étrusque
Preuve d’amour et de fécondité
Et de Laran le guerrier brusque
A l’affreuse stupidité,
Lors d’un matin aux vents soufflés
Au gré des flots, par la vague arrivèrent
Une huitre et un galet
Qui au gué de l'eau s’accostèrent
Sur la plage de sable.
Là, nôtre rondouillard instable
Mal poli par les eaux
S’en pris aussitôt au faciès
Torturé de l’huitre de Thau,
Par des paroles à l’emporte-pièce.
L’inculte et lisse pierre
Ironisa sur la laideur
De l’huitre, ce vilain caillou de mer
Lui reprochant son genre et son odeur.
Evitant qu’elle lui enfile perle à tort
Fut-elle nacrée de culture
Il la pressa contre un rocher du bord
Etant sûr
De bien mieux l’écraser.
A quoi bon pavoiser !
La raison de la force
Ignore de comprendre
Combien bombent le torse
Restant bête à tout prendre.
D’une prompte et certaine mort
Cette merveille des ondes en livrant sa chair
Dévoila une perle de lumière
L’énergie résultant du corps.
Force de nature n’est bien souvent qu’abjecte !
C’est bien qu’on ait vu ainsi qu’il est insensé
D’ignorer l’intellect ;
La force des pensées
Se forme dans la coquille du cœur,
Car l’intelligence est un vrai bijou
Lorsque l’impéritie reste un mauvais caillou.
L’esprit qui se désincarne fait le bonheur
Des enfants d’Abraham.
Vice et ignorance restent les maux de l’âme.




vendredi 19 juillet 2019

A ma confidente

Le dernier jet au gré des vents de ma plaine...




A ma confidente


Je suis épris de dame Nature
Comme un volcan aux laves de braise
Quand la glaise me tient
Séchant mes larmes au bord de la falaise ;
Je suis le gardien de ces rêves d’enfant
Bégayant le verbiage de l’humain
Pour la connaissance du langage divin
Murmurés aux alizés du vent.
Des vents étésiens propices
Que ne veulent entendre les mules
Susurrer par des muses
Qui les voudraient émules
D’une vie d’espérance diffuse
A nous sauver des abysses et précipices
Ou se jette volontiers l’humaine engeance
Pour abréger notre déchéance.
Je suis épris de l’univers
Depuis le premier jour envoyé par le père
Tel l’artiste funambule retenu par son fil
Dévidant la bobine de ce temps qui défile
Jusqu’à la beauté de la rose
Qu’une pluie miraculeuse arrose
Et que mon doigt effleure
Pour s’abreuver de saveur et d’odeur.
Je suis épris de la terre
Comme un cordon qui me lie à la mère
Nourricière et aimante
A l’amante volcanique et altière
A l’ardente mécanique céleste
Qui m’inculque les vérités vibrantes
D’une magnificence manifeste
Dans ce temps immobile d’amour
Ou le verbe et l’image pour toujours
Rayonnent de lumière.



mardi 16 juillet 2019

Le secret

Tout le monde a son jardin secret... Alors parlons-en de métaphysique.



Le secret


Le secret est dans l’image
Il est dans le symbole
Une énigme d’appartenance
Qui n’est pas dévoilée
Le mystère d’une tenue
Masquée de retenue
Le secret du sacré
Consacré d’espérance
Du savoir de la vie
A avoir de l’envie
En toute circonstance.
Vous me donneriez votre fortune
Pour le voir
Qu’elle serait inopportune
A ne pas le percevoir
Car il est partout et nulle part.
Il est dans cette image
Qui vaut dix mille mots
Et bien plus davantage
Et ce sacré secret
Conditionne ma bible
Qui se transmet à table ;
Tréfonds indescriptible
Car tant inexprimable
Trépas inaccessible
Pour équilibre instable
Je vous mets au secret
C’est la force du secret.