mardi 22 décembre 2015

Bonnes fêtes

Ces vers pour les fêtes de fin d'année et marquer une trêve dans mon blog jusqu'au premier de l'an neuf.
Il s'agit d'un triolet aux règles imposées : forme fixe de 8 vers octosyllabiques sur 2 rimes, et dans lequel les premier, quatrième et septième vers ainsi que les deuxième et huitième vers sont identiques...




Bonnes fêtes

Si j’étais le soleil ardent
Je vous couvrirai de tendresse
Bouquet de fleurs d’amour aidant
Si j’étais le soleil ardent
Présent du solstice ascendant
Pour des agapes sans détresse
Si j’étais le soleil ardent
Je vous couvrirai de tendresse.


dimanche 20 décembre 2015

Fulgurances

Parfois se cumulent les embarras, les chagrins et les difficultés à un point tel, qu'ils peuvent selon l'expression populaire en faire perdre la tête... de façon fulgurante.
Comme les fulgurances de la foudre ou des étoiles filantes qui illuminent la nuit ou bien celles du bouquet final d'un feu d'artifice, quelques rimes sur des fulgurances personnelles pour évoquer le contraste des éclats célestes à la beauté terrestre... ou la beauté céleste aux éclats terrestres... et toujours des barrières à franchir...



Fulgurances

Je n’y peux rien !
J’y pense
J’y pense encore
Très fort.
« C’est du propre ! »
Propre à rien
Je compense,
Mais j’y pense
Trop fort.
« Ne pense à rien ! »
Bien,
Je ne pense à rien.
Je pense rien
Morose ;
J’ai ma dose,
Mais comme je pense
Donc je suis.
« Tu n'es rien ! »
Je suis rien ?
Je ne suis rien de moins
Que rien.
Névrose ?
Je ne sais.
Mais je sais
Je sais rien
Du mal.
Je ne sais rien de moins
Mais j’ai du mal.
J’ai mal.
Mal en moi,
Du moins
Rien en moi
Rien de mal.
Pas encore !
J’ai un corps,
Ou suis-je un corps ?
Dedans ou dehors
L’esprit
Qui prie,
Encore !
Je sais, je décline
Je m’incline
Je L’en prie.
Je suis, je suis là
J’ai, j’étais
Je serai là.
Cet été
Moi de mai
Mais de moi,
Je suis las !
Ras-le-bol !
Beau lilas
Las !
Tralalère...
Mais
Cet état là
Est mortifère !
Moi demain
Avec moins d’émoi
M’effraye
C’est tout frais
L’effroi de moi
Pour des mois d’effroi.
Rien de bien
D’un bon à rien
À rien !
Aryen ?
Ça m’agace.
La race, la trace
Faire face
Quelle farce !
Je me lasse
Et ressasse :
T’es rien !
Qu’un terrien
Morose
Qui pense
À la rose
À la cirrhose
Qu'il a sa dose
Un vaurien
Qui ne vaux rien,
Rien !
« Silence ! 
Aie confiance
Pense au beau. »
Mais je pense rien !
« Pense au beau ! »
Bien, bien
Je pense au beau.
Mais je vois rien.
Je pense aux mots :
Rose et rien.
De rose à rien
Rose et croix
La rose en croix
Si j’ose et crois
Puis plus rien
L'osmose décroit,
Le beau, la trace
D’espace
D’espace fini
D’un inouï infini
Béni.
C’est si beau...
Mais le déni
Aussi.
Mais je vais bien
Ce n’est rien,
Rien…
Tout va bien.
Je n’y peux rien
Mais j’y pense
J’y pense encore
Très fort
En vers
À tort
Et à travers 
Encore et encore
À mort !
Amor ?
« Mate la mort ! »
Matamore ?
« Allez... dors,
Je t'adore. »



jeudi 17 décembre 2015

La vigie

Nous aurions tous un ange gardien, dit-on ? Pourquoi pas une sorte de vigie, cette sentinelle qui surveille et qui fouille l'horizon du regard pour notre protection... Si ce n'est que dans son rôle, elle parait bien seule et triste. Cette vigie rencontrée récemment dans mes vadrouilles m'a suggéré ces rimes... pour une fois en vers libres...



La vigie

Elle est debout
Drapée dans son destin
Face à la mer,
Où chaque vague
Lui pose des questions
Sur son chagrin.
Ses beaux yeux
Cherchent et imaginent
Encore le rêve passé.

Elle est en bout
Broyée par son instinct
Sous la pluie du ciel,
Où chaque goutte
Lui rappelle son amour
Comme larmes de deuil.
Ses beaux yeux
Scrutent l’horizon
Pour en voir le retour.

Elle est à bout
De ce menu fretin
De sa terre infertile,
Où chaque pierre
Lui parle de son cœur
Et d’un temple à construire.
Ses beaux yeux
Peignent de beaux fruits
Pour tromper sa faim.

Elle est au bout
D’une glace sans tain
Au fond de la vie
Ou à l’orée du cœur ;
Ça lui évoque Éros
Perdu elle ne sait où ?
Ses beaux yeux
Contemplent l’incertain
De la mer, du ciel et de la terre
Avec toujours cet espoir
D’en être la dernière
 Comme au premier jour.