dimanche 25 février 2018

Cahin-caha

Certes, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et lorsqu'on touche à l'amour et l'amitié...






Cahin-caha

Un fort cheval blanc halait la péniche
Quand sa pouliche draguait le canal
L’on jacta qu’il ne crut pas à la triche
Mais que faire étant pris entre brique et fanal ?
La robe alezane cachant peu ses appas
Le toupet empreint de bonté
Conduisait au trépas
Leur ami, un taureau tantinet effronté.
Quelque intelligent que fut l’animal
Aux assauts des œillades luxurieuses
Il s’imaginait succomber au mal
D’une passion furieuse.
Et rien n’est pis que cette maladie
A l’envi de la moindre agape
Elle le zieutait, le poursuivait, le mirait
De pied en cap
A lui faire perdre la raison.
En pleine bandaison
Surgit l’ennemi notoire de la famille
Diable ! Le bouc, la barbe, jaloux méchant drille
Tourmenteur s’offusquant du rossard qui abuse.
Et l’innocent idiot qui s’excuse, s’accuse
Quand même l’aguicheuse
En devient bégayeuse.
Le bouc dit au cheval qu’il faudra qu’il se venge
Sur l’outrage qu’il prenne sa revanche.
Notre équidé ne veut se vautrer dans la fange
Mieux vaut vivre que croupir entre quatre planches !
Aimant voir le jour poindre
A quérir ses amis
Sans proposer d’occire ni conjoindre
En estoquant ou liant fausse bigamie.
Le taureau mène à la lumière
De pure beauté hédonique
Quand le bouc fait barrière
D’obscène souffle satanique.
Lors notre canasson digne d’un palefroi
Connait l’ami, sa dame et ses effrois
Et plus que tout, son ennemi,
Pour qui il morigène l’avanie.
De la gêne vaille que vaille
Plutôt qu’aller à la déroute
L’ami se doit d’être une route
Quand l’ennemi dresse muraille.

lundi 19 février 2018

Neige d'antan

Une aquarelle inspirante, où les flocons de neige rivalisent avec les larmes de la mémoire.



Neige d’antan

J’admire du temps troublant
Un vol de papillons blancs
Couvrant la lune d’étoiles
De la blancheur d’un voile
Fluide

Et ces premiers flocons
Comme mon ouvrage abscons
Rendent la branche fragile
De l’arbre de vie agile,
Perfide

Elle tombe fraiche et pure
Caresse sur mes épures
Mais nul ne laisse empreinte
De sa virginale étreinte
Candide

En tremblotant de froid
Assujetti à mes effrois
J’ai rebattu cette enfance
Détrempée de souffrance
Morbide

Comme la neige soudaine
Vieillesse est tombée sur mes ans
Me couvrant de sa laine
A en rester tout blanc
Livide.


dimanche 18 février 2018

Au fil de l'eau...

Au fil de l'eau, la famille, les amis.
Malgré la pétarade des afflictions... Heureusement qu'il y a ces échappatoires...

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vendredi 16 février 2018

Au gré de la rosée

Fable ou poésie, j'hésite à classer ces rimes...







Au gré de la rosée

Ô fortunes…
D’Hammurabi la richesse de Babylone
La trop belle Babel en sa tour d’infortune
Ruinées aux forces d’Epsilon.
Quid du très fabuleux phare d’Alexandrie
Lorsque Rome l’envie
Comme centre de toutes religions ?
L’opulence de l’empire mongol machiavélien
De Gengis Khan et ses légions
Ou de Mansa Moussa le roi malien
Bâtisseur couvert d’or
Aussi riche que Guillaume le conquérant…
Que dire des fortunes des conquistadors
Ou d’autres durs belligérants
Plus acerbes ?
Comme Attila le Hun pour l’herbe
Qui ne repousse pas…
Sauf au gré de la lune
S’opposant au trépas
Gouttelettes d’eau opportunes
Du matin perlant sur les fleurs
Par une nuit très claire
Le sol refroidi rejetant la chaleur
Sans aucun brin de vent dans l’air.
La fortune est à nous
Ou bien nous abandonne
Et rien n’est moins à nous
Que ce qu’elle nous donne
Elle est aveugle et nous sourit
Ou bien mauvaise et nous pourrit
Elle nous sert à l’envie
Et image un proverbe
Car elle est pour la vie
Ce que la rosée est pour l’herbe