vendredi 26 avril 2019

Pile ou face

La naïveté et la beauté de l'enfance qui s'affrontent aux dualités de la vie.



Pile ou face

Naïveté a un endroit et un envers
Démontrons-le en vers,
Et contre tous les plus rusés
Voulant nous abuser.
Maître Hibou sachant
Qu’en toute chose il faut considérer la fin
Oyant dans sa chasse de nuit un sot lapin
Voulut sur le champ jouir de son penchant.
— Eh ! Lapin, sais-tu le malheur qui te menace
Ce soir ? dit le rusé rapace.
J’en veux à tes longues oreilles
Pour les échanger au hérisson qui sommeille.
— Les échanger pour quoi ?
Répondit le crédule.
— Pour sa beauté intérieure de bon aloi
Et loi de noctambule.
— Il te sied bien de te servir de moi
Sans mander mon accord,
J’ai la myxomatose ! Si je donne émoi
Le si peu que ce soit, sera toujours la mort.
Maitre Hibou coi, toucha le fond
Des embrouillaminis
De sa chasse très mal finie
A en connaître les tréfonds du fond
Quand le chat sauta sur lui, l’ayant pris pour proie.
Le lapin décanilla en sauts convulsifs.
Mieux vaut être naïf
Que bien trop sûr de soi.


mardi 23 avril 2019

Ma vouivre

Ces vers soufflés par je ne sais quel vent frivolent autour de ma maison...



Ma vouivre


Buisson ardent de ma mie partie
Œillet douillet aux fragrances d’orties
Ingénue demoiselle au corps épris
Je pars en trombe

Arbre mort de ma terre meurtrie
Belles feuilles écrites dont j’ai fait le tri
Virginale jouvencelle au cœur flétri
Je sors de tombe

Pensée fugace de mon roseau pétri
Secousse éphémère par la rosée nourrie
Luxuriante escarcelle aux frissons chéris
Je me plombe

Lys blanc de ma vive patrie
Scissure écarlate de doux bains-marie
Libertaire étincelle dont je suis favori
Je succombe.




vendredi 19 avril 2019

Génération

Abasourdi, éberlué, hébété, sidéré, effaré, assommé... Des siècles d'histoire effondrés... Une histoire de gènes, de gêne, de générations... Le besoin d'écrire rapidement quelques rimes...





Génération


J’ai voulu de ta rue
Immortaliser l’image
Celle d’un hommage
A la beauté des crues
De nos poètes disparus
Et à ces misérables
Qui subissent l’innommable.
J’ai voulu de ta vue
A travers notre histoire
Citer ces gens dépourvus
Pleurant leurs disparus
Qui sont mort pour ta gloire
Et ces grands bâtisseurs
Qui ont créé tes sœurs.
Je voudrais de ta mue
Aux regards de l’enfer
Guérir ces gens émus
Peinés à tout défaire
Louer leur espérance
A vouloir de nouveau ériger
La beauté de la France