lundi 15 avril 2019

Les ravages de l'image

A se regarder dans la glace, on rime ailleurs... entre fable et poésie, alors je dédie ces lignes aux rimailleurs.



Les ravages de l'image

Il s’observa dans le miroir
Regard triste et sans rime
Ni raison
Il vit sa bête noire
Des vers de la déprime
En faire l’oraison
En confondant la vie
Asservi
Pitoyable
Dans le tain d’un latin éteint
L’image d’un sombre destin,
A se raconter des fables.
Lors la mesquine vanité
De l’animal prostré
Sur cette effigie de surface
Seule nourriture psychique
A lui voiler la face
Par égo débordant
Faisait qu’il en perdait la chique
D’un dégoût évident.
Il pépiait être nul aux dires des poètes
Et plus il disait l’être
Plus il percevait son mal être
Très loin des alphabètes.
Il existait bel et bien l’orgueil
Malgré ce clin d’œil
De son plus grand ennemi
En face de Lui.
Las, il retourna la glace
Pour mieux se voir en face.
Et son coup d’œil alla vers l’âme
Que son interprète la plume enflamme.
Il contempla de nouveau la psyché
Regard pur avec prime
De liaison
Il vit le poète affiché
S’enticher de la rime
Et des terminaisons
A vivre une vraie vie
Plein d’envie
Et affable
Sous un voile de soie,
Son image et son estime de soi
Dans l’écrit de ses fables.
L’effet miroir l’avait changé
Il donnait sans se souvenir
Et recevait sans oublier
Retrouvant le plaisir
De fantasmer durant des heures
Dans son grimoire, en savourant la résilience.
Le regard est clef du bonheur
Dès lors qu’il ne véhicule que bienveillance.



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