mercredi 20 mai 2020

Haïkus de vie

Au grè du temps, au fil des jours





Haïkus de vie


Ouin-ouin du bébé
Merveille au ciel étoilé
Première ébranlante

Houhou du hibou
Frisson au fond de la nuit
Première épouvante

Glouglou de la cruche
Ivresse auprès du tonneau
Première éprouvante

Flip-flop de la flaque
Le lapin est de sortie
Première émouvante

Frou-frou du jupon
La flèche de Cupidon
Première épuisante

Tic-tac de la montre
La course de l’ambulance
Première éreintante

Ding dong de la cloche
Point de lion dans la fosse
Première étouffante




dimanche 17 mai 2020

Où est la chute ?

Pas " chut ", pour une question de chutes...



Où est la chute ?


Sauts enfantins
A l’orée des délices
Du jardin de l’horrible pantin
Ouvrent voie aux caprices
Où est le vice ?
Cascades adolescentes
Aux confins des dangers
Des espaces de la rue blessante
Offrent vie aux étrangers
Où et le danger ?
Cascatelles adultes
Au départ des artistes
Des cirques du veau d‘or inculte
Formalisent les arrivistes
Où est la piste ?
Cataractes ancestrales
Aux lisières des buches
De l’enjeu du satané graal
Ordonnent de se piquer la ruche
Où est l’embûche ?
Chutes des vieillards
Au bord du précipice
Des enfers du prince paillard
Obéissent à la fin des sévices
Où est le sacrifice ?
Ruine des morts-vivants
Aux rives de l’Achéron
Sont emportées par les vents
Jusqu’au dernier ronron
Où est la chute ?





vendredi 15 mai 2020

L'ivresse de la pluie

La pluie m'a toujours été bénéfique...




L’ivresse de la pluie


La sublime averse
Inonde les eaux
Que l’art me berce
Glorifiant le beau
La muse m’abuse
Elle est récluse.

Le long lac martèle
La vraie complainte
De la pluie du ciel.
Par cette étreinte
Elle m’amuse
De vaines excuses.

Le cycle de l’eau
En amour caresse
Le présent cadeau.
De longue ivresse
D’un sang qui diffuse
L’amour qu’il transfuse.





dimanche 10 mai 2020

Comme quoi

Sur le difficile chemin de la vie, l'issue corporelle reste fatale...





Comme quoi


Comme un malade on fonce
Mais comme lui aussi on pleure
On fonce aux folies des jeunesses absconses
On pleure au délire de l’âme qui se meure

Comme un bouchon on s’enfonce
Mais en cure comme lui aussi on déguste
On s’enfonce dans les tréfonds obscurs de la défonce
On déguste tous les nectars murs d’une vie injuste

Comme une fleur on s’annonce
Mais comme elle aussi des pétales on se leurre
On s’annonce dans la société létale que l’on dénonce
On se leurre d’un infini fleuri et borné de bonheur.