samedi 26 novembre 2016

Lumière de joie

Ce poème afin de donner suite à la demande incessante de sa mamy Thérèse-Paule...



Lumière de joie

Heureux comme on aborde une île
Pur en parole d'évangile
Dans ta vie de lumière
Bel enfant
Soit le bienvenu parmi nous.

En aurais-je fait le pari
Que tu sois peintre de Marie ?
Quand on naît de l’aurore
Beau présent
L’avenir illumine tout.

Artiste ou médecin peut-être ?
Ait l’Univers pour périmètre
Brille de ton étoile
Mon enfant
Et fait la scintiller en nous.

Que tu viennes de Lucanie
Des loups de Thrace ou Tasmanie
Dans ta blanche clarté
Du présent
Tu resplendis d‘amour, c’est tout.

mercredi 23 novembre 2016

Quid du bonheur ?

Le bonheur c'est souvent ces petits riens de la vie que l'on ne voit pas, un moment comme une bouillabaisse en un de ces lieux magiques de la Camargue, accompagné par le chant caressant d'un guitariste...



vendredi 18 novembre 2016

Mort de rimes

On n'est jamais autant ignoré que chez les siens...
Cela me prête à rire, d'où ces quelques strophes au pied de mon village.


Mort de rimes

Toi pauvre poète
Qui entrecroise les rimes
De fil en déprime,

Rimailleur du temps
D’une complainte d’antan
Au chas trop étroit,

Ce damier imbrique
Les vers doux de ta musique
Que la vie comprime

Sur pavé grillé
D’un échec estampillé
Gris et mosaïque

Que l’amour s’escrime
A ne plus être amnésique
Au caillou du crime.

Quelle que soit la frime
En agitant sous l’auvent
L’épée dure en dalles

Qui ne fait que dalle
Au calendrier d’avant
Ronces et vaux fatals

Soit pauvre poète
Lorsqu’on enterre tes vers
D'avers moins sévère,

Vis ta vie d’espoir
Peu te chaut de gloire échoir
Reste mort de rimes.

mercredi 16 novembre 2016

Pluie et plumes

Mon opiniâtreté à écrire des fables (j'en ai déjà signé 40 sur le merveilleux site qui les accueille Rue des Fables) m'a poussé à prendre pour sujet l'intérêt de ma petite-fille pour la lecture.







Pluie et plumes

Un enfant d’amour rêva d’apprendre à écrire
Des contes, en choisissant son maître
Ayant un sourire à offrir
Une palme à remettre ;
Vers quatre auteurs palmipèdes il put s’enquérir
Pour qu’ils enrichissent son être
Un jour où il pleuvait à verse,
Au mieux attendait-il pour le moins qu’ils le bercent.
Il vit l’écrivain prétendu
Bien avant le critique à chercher la bébête
Le félibre cocasse à la langue pendue
Et enfin le poète.
« Bonjour » dit-il au cygne.
« Par ce temps, je pisse la ligne !
L’écrivain n’est qu’un galérien ! »
Maugréa l’illustre empreint d’un froid sibérien.
Le canard salué répondit plus calme
« Je suis un chroniqueur » En se mirant les palmes
 « Je m’ennuie tant les jours de pluie,
Que je gagne ma vie avec tous les vacarmes,
En dézinguant tout ce qui luit
Le pamphlet est mon arme ! »
« Moi » dit la bernache bravache,
« S’il pleut je joue avec les mots
Cache-cache et macache
Non fait pour les marmots,
A en dormir debout en marchant sur la tête
Clé de l'étreinte d’éternité du prophète
Car je n’écris pas pour les niais
Je suis un chansonnier. »
L’ange piaffa dans son sommeil
 De peur de se méprendre
Il envisagea son réveil
Jouer avec les mots, n’est pas fait pour comprendre.
Quand le dernier, un brin illuminé, lui dit :
« J’aime voir ces larmes de pluie,
Attiédir les rais du soleil,
Elles éveillent en nous notre amour
Par leur tam-tam qui émerveille
Ainsi passent gaiement mes jours
 A rythmer fables pour enfants
 De tout âge, avec cœur d’autan
Que l’on me dit poète
Malgré que je ne sois que mouette. »
Dans son rêve l’enfant sourit
Et lui remit la palme pour tous ses écrits
Valeur qui n’était pas roupie de sansonnet !
Pas peu aux anges, la rieuse en son envol
Itou, se mit à chansonner
En ondoyant aux bras d’Éole
Éperdument apprivoisée.
L’enfant s’éveilla apaisé
Froufroutant
De voir le temps différemment
Même la pluie fait le beau temps
Lorsque l’on écrit en aimant.