mercredi 27 mars 2019

La fête reste dans la tête

Combien de fêtes, pour peu de défaites, que matérialise et symbolise le plus saint et naturel des nombres, puisque il équivaut à la somme des carrés construit sur le triangle sacré de Pythagore ? Comprenne qui voudra... (sinon quelques proches, famille ou bien amis), ...ou pourra par intuitive déduction trouver peut-être en comptant les bougies de ce dessin au goût d'anniversaire.


dimanche 24 mars 2019

Le ballon du bonheur

Cette fable pour évoquer cette quète du bonheur, qui est pourtant si proche et à portée de nous..




Le ballon du bonheur

Tout est simple dans le bonheur
Dit un aéronaute
A un enfant rêveur
Monté dans sa nacelle, un jour de Pentecôte.
Le poulbot est tant étourdi
Que Morphée le prend dans ses bras
Le ballon, l’emportant en Absurdie
Par un doux abracadabra.
Dans ses rêveries vagabondes
Il voit tous les plus gros bonheurs du monde
Obèses et rubiconds
Et bien plus ronds que bons.
Tous sont couronnés d’or
De velours et brocarts
Le bonheur d’être roi, le bonheur de Pandore
Celui d‘être riche à milliards
Avec le ventre en poire.
Les jumeaux du manger et du boire
Gourmands en forme de poulets.
Le visage bouffi de la frivolité,
Le bonheur de ne rien savoir
Qui est sourd comme un pot
Celui de ne rien voir
Aveugle et sans propos
Il n’en revient pas de ces bonheurs intégraux.
Il en a le tournis de tous ces gros,
Quand zyeutant le seigneur oisif
Avec ses doigts en pis de vache
Aussi chiffe
Molle que lui, le cauchemar le fâche.
Lors les baudruches se dégonflent
Nues, hideuses et flasques
Crevées de leur rien faire sur les basques ;
Il sursaute au brûleur qui ronfle.
En revenant à lui, le vent est au plus haut
Dans l’armature de la montgolfière ;
Survolant la nature, il est comme l’oiseau,
Emerveillé par sa beauté et pas peu fier.
Comme les fourmis les Terriens
Courent après l’usufruit pour fleurir leur trépas.
Le vrai bonheur réside dans ces petits riens
Qu’on voit ou ne voit pas.



mardi 19 mars 2019

Le persécuteur

Une fable sur les mauvaises rencontres et leurs conséquences extrèmes...



Le persécuteur

Après son hivernage un escargot aigri
Redevient aigrefin,
Pratiquant sans ambages l’embargo des esprits
De pauvres en chagrin.
Une scolopendre affolée heurte sa grâce.
Il en bave de rage ;
Lui montre ses cornes pour lui porter la poisse
Puis lui tient ce langage :
« Pour marcher quelle patte mets-tu en premier ? »
L’autre n’y pensait pas.
Lors elle s’emmêla les mille à louvoyer,
Que chute la sapa.
Sur le dos incapable de se retourner
Le myriapode en proie
Facile, devient l’appât d’un geai acharné
Qui de son bec le broie.
Familier des tombes l’escargot se débine
Vers d’autres malaisés.
Dans la vie attention aux rencontres qui minent
Et peuvent nous briser.




samedi 16 mars 2019

A dos les sangs

Ce poème chuchoté au bord de la falaise des déprimes, par des vents où ma mie (mamie) m'appelle...



A dos les sangs

Je te chuchoterais des paroles
Qui ravivent les âmes
Si tu me retiens
Pour que je ne me ronge plus
Les sangs aux senteurs
De l’heure de ce fol émoi
Je te glisserai mon obole
Vers ta sébile d’à propos
Qui ravivent les flammes
Si tu me gardes
Comme l’ombre de ta vie
délaissée au jour le plus long
D’un profond désarroi.
Je te susurrerai ces babioles
Qui ravivent les femmes
Si tu me conserves
Dans le temps de ces fièvres
Languissant plus de mille histoires
Pour masquer nos effrois
Je te baiserai les aréoles
Comme fleurs et corolles
aux vertiges de tes reflets d’ivoire
Si tu me désires
Encore et encore
De l’autre côté du miroir
Lorsque tu avais froid.
Je te chanterai les farandoles
Les plus folles
Si tu me couches
En ton lit de l’âme de tes yeux
Buvant aux larmes
D’un bonheur détrempé d’adieux
Et riant du preux chevalier
Pour ce baiser ardent
Volé chaud et enivrant
Au brasier de ton cœur
Dans une étreinte d’éternité.