mercredi 28 mars 2018

L'autel

Un peu de mysticisme pour donner sens à la vie...






L’autel

A ton pied, j’ai communié
Engageant ma destinée
Pour un avenir résigné

A mon front calomnié
Pour cet otage nouveau-né
A ton pied, j’ai communié

Tout au long je l’ai accompagné
Quand bien même aurait-il été trépané
Pour un avenir résigné

Ai-je été assez niais
Pour en douter à me damner
A ton pied, j’ai communié

A la table je suis arrivé le dernier
J’ai voulu abandonner
Pour un avenir résigné

Je me suis effondré sur le charnier
Me sachant condamné
Pour un avenir résigné
A ton pied, j’ai communié


mardi 27 mars 2018

La buse

Au souffle de la muse, ce poème qui m'amuse, relatif à la buse.



La buse

Elle tournoie,
Au-dessus des pins parasol
Dans le vent et le froid
Dessinant dans le ciel un vol
D‘arabesques élégantes.
Elle tournoie,
Guettant sa proie sans méfiance
Passereau ou rat des bois
Mire au piqué de foudroyance
De la belle arrogante.
Elle tournoie,
Disparaît dans les nuées blanches
Puis revient sur sa proie
D’une salve au ras des branches
Pour sa partie prenante.
Elle tournoie,
Avec son piaulement perçant
Sur la faune en effroi
Comme un émissaire évanescent
Dans cette aube naissante.
Elle tournoie,
Au gré du vent se laissant porter
Adorée tel un bel oiseau roi
Par mon poème, emportée
Au gré d'amours divagantes.


samedi 24 mars 2018

Les trois bonheurs

Je trouve que les Asiatiques sont très proches de nos traditions et de notre culture, ne serait-ce que dans le respect des valeurs familiales. Je suis un adepte de la cuisine asiatique, de la fête du Tet, et de leur sagesse populaire. A cet effet leurs trois mages qui se trouvent à hauteur des yeux, lorsque nous dinons à leurs tables, sont tout aussi intéressant du témoignage de leur tradition populaire. J'en propose ici quelques rimes afin de l'illustrer.


Les trois bonheurs

De ces trois statuettes
Il n’est pas question de bluette
Mais d’ancestrale vérité
Et d’astrale lucidité ;
La plus grande vêtue d’un manteau bleu
Signe de richesse et de prospérité
Propose fortune en boutefeu
Dans une allure de prudence
Un premier bonheur s’il en est.
La seconde parle d’abondance
Drapée d’un manteau rouge et or
Comme oriflammes de providence
Offre question de chance
En poussière de météore
La dignité et la félicité
Que son regard enclenche.
Quant au chauve rieur
Au long manteau aux larges manches
Sa pêche à la main de l’éternité
Voilà le grand et vrai bonheur
De Santé et de longévité
Que son sourire effleure.
Ces trois sages populaires
Les trois mages du bonheur
Les trois extases stellaires
Disent d’être vieux de bonne heure
Pour vivre aussi longtemps
L’immortalité du temps.