mardi 13 mars 2018

Ecrire pour qui ?

La connaissance de l'être ? Ah ! Le sujet difficile, en cherchant sous l'écorce, avec un grain de métaphysique, un zeste de métapsychique, quelques brins de psycho...quelque chose, etc. tous ces truc alambiqués qui permettent de répondre. Plutôt faut-il s'interroger sur qui on est, à quoi on sert, ce dont Socrate a tant plaidé avec son "connais-toi toi même"...
Trois ans déjà que je poste "ma poésie"... Pourquoi ? Pour qui ? ... Pour moi ?
En parlant d'écorce, une aquarelle d'un paysage de Corse.





Écrire pour qui ?

Ce n’est plus la peine
Ne me lis plus !
J’attaque une neuvaine
Au débotté tant il a plut
Sur ma déprime et les angoisses
De mes piètres écrits
J’ai toujours eu la poisse
Alors pourquoi lancer ce cri !
S’il te plaît ignore tout !
J’ouïs ta toux
Moqueuse
Pour cette écriture
Prétentieuse
Dont aucun quidam
Où dame dans ce monde si dur
Ne jouis de mes épithalames
Des cris d’alarmes
Ou vers de larmes
Alors oui ! Rideau sur le charme
Et fin du vacarme
Ça ne vaut rien
Pas un pet de lapin !
C’est bien vrai
Tout le monde n’est pas Verlaine
J’en suis navré
Je te dis tout ça sans haine
Sans en avoir l’air
C’est si simple et beau
Du Baudelaire
Et que dire de Rimbaud
Le merveilleux trouvère
Quand moi, je fais le cabot.
Je pisse la ligne c’est tout
Enfin j’essaye d’aller au bout
De rimes qui s’enlacent
Mais qui vous lassent
Restant autant méconnues
De cette mise à nue
Puisqu’aucuns ne m’embrassent.
Quand reverrais-je hélas
Folâtrer dans la couche
L’endroit où vous fûtes laissé ?
Tu vois j’en ris vieille souche
Et n’en sois pas froissé
Car si tu as parcouru ce lai
Jusqu’ici
C’est que ce n’est peut-être pas si laid
Et ça je m’en soucie
Comme un gratte-papier
Quand bien même ces quelques pieds
D’autres grands maîtres
M’auront servi à paraître.
Je me doute encore que c’est l’ami
Qui seul, peut-être, encore, me lit
Quand bien même use-t-il mon papier pour des origamis
Des poèmes qu’il délie.
Faut-il une chute
A la poésie de ma chute ?
Je ne le crois point.
A toi lecteur de faire l’appoint
Et de me pardonner
De t’avoir malmené.


3 commentaires:

  1. Personnellement j'ai du plaisir à lire vos écrits
    et chaque semaine il me tarde de découvrir vos créations
    et leur parfaite illustration. Cette façon de donner un sens, une certaine résonance aux mots.
    Surtout continuez Daniel et merci pour tous vos beaux poèmes.
    ID

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  2. J'apprécie le dur labeur que vous mettez dans votre blog et les informations détaillées que vous proposez. C'est génial de tomber de temps en temps, sur un blog qui ne donne pas la même information rediffusée et non désirée. Le votre offre une lecture fantastique ! J'ai ajouté un signet à votre site et j'ajoute vos flux RSS à mon compte Google.

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  3. Cette aquerelle est très représentative des villages hauts perchés de Corse. J'aime.
    Alain L.

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