samedi 28 mai 2016

Trilogie camarguaise : la charité

Cette belle région de Camargue où je me suis promené ces derniers jours... Pour une trilogie qui se termine par le coeur des chants Gitans où les fans de Canut revivront des moments idylliques d'un temps jadis... (à voir les 4 liens vidéos ci dessous en cliquant dessus).








♠ 1 - Duo Violon-guitare



♦ 2 - Les Gypsies

 ♥ 3 - Pour les fans de Canut


Trilogie camarguaise : l'espérance

Cette belle région de Camargue où je me suis abandonné ces derniers jours... Pour une trilogie qui continue avec l'espérance en cette belle région naturelle au coeur même d'une manade. Un mas en pleine et vraie Camargue, avec un accueil exceptionnel tant d'Alexandre qui nous a emmené à pied auprès des taureaux durant deux heures, mesurer notre salut, (quelle confiance et maîtrise il nous a transmis), formidable de voir à quel point il connait et aime ses bêtes qu'il soigne et élève comme des enfants qu'il conduit à l'âge adulte, puis jusqu'à la retraite (la corrida camarguaise étant du long terme) que de Caro, son épouse qui nous a accueilli dans la tradition avec sangria et gardiane, comme il se doit...
Faute de vidéos, des photos et quelques haïkus inspirés de ce beau moment.

Dans la charrette en chantant "A ça ira, ça ira..."

A pied, à une dizaine de mètres de nous...

Même pas peur... après

Le sous-bois de Van Gogh (visible à la Fondation jusqu'à fin septembre)


Haïkus de Camargue

Euphorbe marine
Aube enflammant l’horizon
Longs vols de flamands

Les vases salées
Printemps vert de salicornes
Les chevaux licornes

Mauve saladelle
De grands cœurs en procession
Gens venus d’ailleurs

Domaine des ormes
Joncs piquants à l’ombre douce
Bel autel d’amour

Grands peupliers blancs
Pénitents aux vies d’argent
Hosties de soleil


Trilogie camarguaise : la foi

Cette belle région de Camargue où je me suis adonné ces derniers jours... Pour une trilogie qui commence avec la foi par le pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-mer qui désignent Marie Jacobé et Marie Salomé chassées de Judée par la persécution, mais qui le 24 mai mène en procession Sainte Sara la patronne des Gitans jusqu'à la mer dans l'attente de l'accueil  des deux autres saintes.


En cliquant sur chaque lien des 3 vidéos ci-dessous vous découvrirez le témoignage de cette liesse populaire.

mardi 24 mai 2016

La méduse et le cheval de mer

Le fabliau nouveau est arrivé.




La méduse et le cheval de mer

Nos eaux de vie ne manquent pas de prédateurs
Tapis, sournois, tentaculaires
Qui vous torpillent en moins d‘une heure.
Tantôt l’un osa s’en prendre au cheval de mer
Séduit par ses jolies couleurs
Et sa nage de monte-en-l’air.
« Beau soleil, voit donc la méduse
Lune d’union de terre et mer
Ombrelle et filaments amers
Capturent, paralysent et usent
Celui qui l’aime, la regarde et s’apitoie.
C’est ma transparence qui t’apprendra sur toi. »
De son corps cuirassé  d’anneaux
Patient dans l’armure du sage,
De Poséidon ayant tiré le chariot
Il dit « J’ai dans mon sac bagage
L’expérience de la Gorgone
Et la fidélité pour prône
Ce qui est bien trop clair n’est pas intéressant
Car mon savoir des êtres n’est point trop récent.
A me connaître j’ai acquis des certitudes
Dans l’océan des turpitudes
Qu’outre le requin et  la ruse
Rien n’est pire que la méduse. »
Vexée dans sa robe en dentelle
Sachant sa piqure mortelle
Elle se jeta d’ombre et lumière diaphanes
Les filins en avant sur l’ignoble profane ;
Pour la fuir il l’avait lentement amenée
Près de l’anémone de mer empoisonnée
Qui de la méduse, cousine et ennemie
S’empara tout de go, ce jusqu’à l’agonie.
Méfiez-vous de ces m’as-tu vu !
L’hippocampe avait entrevu
La vraie lumière qui éclaire
Il savait de l’amour être persévérant,
Dans la vie soyons clairs
Et non pas transparents.

vendredi 20 mai 2016

Bouquet d'haïkus

Une vieille aquarelle de Beynac et Cazenac en Dordogne m'a inspiré ces lignes. L'haïku, même si je suis loin de bien l'utiliser, permet de noter des émotions, un moment qui passe, qui fascine, ennivre ou subodore.



Bouquet d’haïkus

L’horizon de toits
Des fragrances de toi
L’amour emmuré

L’éclat du tonnerre
La caresse du matin
Douce ondée d’automne

Des tours du chemin
Dédale de mortes rues
Des dalles de roses

Le beau chrysanthème
Bien-aimée du temps jadis
Le froid de la pierre

Sous le pont des cieux
Le vent du nord abhorré
Des larmes d’averse.