Encore un coup de blues expurgeant ce vieux poème écrit en 2001.
J'ai entendu récemment un commentateur de télévision dire que les poètes n'existaient que pour exprimer leurs silences. A bon entendeur...
Ras les pâquerettes
J’en ai marre
De l’enfer de la vie
De la vie
De l’enfer
Et de l’éphéméride
Que l’on nous sermonne
Lorsqu’on
est gone.
J’en
ai assez
De
la guerre des zombies
Des
zombies
De
la guerre
Et
des génocides
Qu’on
nous assaisonne
Au
son de violons monotones.
Ras
la frange
De
l’empire des amis
Des
vampires
Faux
amis
Histrions fratricides
A
la douceur synchrone
Qui
d’un mot vous cochonne.
J’en
ai plein le dos
De
l’usure du chômage
Du
taux d’usure
De
celui du chômage
Et
des carotides
Que
l’on vous sectionne
En
musant dans la zone.
Ras-le-bol
Des
enfants de famille
Des
enfants
Des
familles
Et
de tous les cupides
Qui
vous doublonnent
Tout
sur papier carbone.
Ras
le burnous
Des
conflits de générations
Des
conflits
Des
générations
Qui
vous dilapident
Puis
vous époumonent
Au
gros mot de Cambronne.
J’en
ai soupé
Des
pénibles insectes
Des
pénibles
Et
des sectes
Autant
d’insecticide
Qui
de boutons bourgeonnent
Les
bourgeons qui boutonnent.
Plus
qu’assez
Des
tours de Carcassonne,
Des
détours
Des
cars cassés d’Essone
Des
douves fétides
Où
plus rien n’alluvionne
La
sève du sillon francophone.
J’en
ai ma claque
Des
« babys » et des clones
Des
bébés
Et
des clowns
Babylone
impavide
D’une
guerre de la faune
Qui
ravit Perséphone.
J’en
ai ras le pompon
De
ces politicards
Des
polis,
Des
tocards
De
ces baveux avides
Qui
vous confectionnent
Ce
piteux hexagone.
Plein
les bottes
Des
bonimenteurs
Des
bonnes
Et
des menteurs
Ces
valeureux du vide
Qui
vous conditionnent
Une
vie sonotone.
Par
dessus la tête
Des
vices de trop
Des
vices
Et
d’Outreau
Et
de ses chrysalides
Qui
vous badigeonnent
De
leur testostérone.
J’en
ai ma dose
Du
monde des erreurs
Du
monde,
Des
terreurs
Des
énarques perfides
Qui
se déballonnent
Dès
qu’on les questionne.
Ras
les pâquerettes
Des
bouillabaisses de morale
De
ces baisses
Du
moral
Du
risque du suicide
À
nier sa personne
Pour
en rester aphone.
Mais
j’en ai fini
Des
braillards de l’ennui
Des
brouillards,
De
la nuit
De
ces instants morbides
Je
me désabonne
De
cette vie bouffonne.
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