samedi 7 mai 2016

Le pont

Cette aquarelle accompagne ces rimes sur une symbolique du pont.




Le pont

Avancer prudemment sur un pont,
C’est bâtir, aimer, et oublier
Tous les affreux maux noirs essuyés
Itou les jolies voltes des blancs jupons.
Passer par l’Au-delà
Quand l'infini modela
Par le grand arc en ciel
Pont liant Terre au ciel,
C'est gruger Lucifer
Sur le chemin des portes de l’Enfer
C'est jouissif à mort
C'est poursuivre encore
A l'image des passages de vie
Ce long chemin indiquant le château du Graal.
Sublime coupe initiatique poursuivie
Du noir du blanc du rouge exorcisant le mal
Par l'athanor des constructeurs pontifes
Vêtant de ces couleurs leurs ouailles
Pour cacher le vrai motif
En érigeant d'infranchissables murailles.
Le passage du pont en devint périlleux
Un lien mystérieux entre des lieux
De l’exode à l’hégire
Sans avoir d’élixir
Qui de la coupe aux lèvres
A vu verser le sang
Subir les injustices et endurer les fièvres
Et implorant en vain l’innocent ;
La matière dut donc libérer l’âme
Et la nature en livrer le sésame.
Par la couleur du feu
Par la beauté de l’eau
La foi en boutefeu
Chacun peut du pont, percevoir le grand ruisseau
Lui révéler le vert de l’espérance
Dans le rouge du sang, - car la rose fleurit
Entre des feuilles vertes -, laissant l’apparence
Que le bleu essentiel des Saintes Marie,
Qui de l’âme et la fleur ont leurs saintes manies,
Prévaut sur la sève, seule base du pont
Qu'elle invite à passer sans mythomanie
Jusqu'à l'arc de lumière pour gagner le pompon
 Qui tout droit à l'envers
N'est point rouge mais vert.

1 commentaire:

  1. "Franchir un pont c'est oublier les affreux moments noirs" tellement bien dit et réaliste" faut-il encore avoir le courage la force de le franchir.

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