jeudi 26 avril 2018

Métamorphose

Que le temps passe... Que les temps changent...


Métamorphose
[Elle agissait]

Ma métamorphose
Ne souffre pas de prose.
A l’image de la nature
Dont je suis la bouture
De ma mère la terre
Et d’un impair salutaire
Dans la pureté du blanc
Je suis né et j’apprends.
J’ai cueilli
L’harmonie de la lumière
J’ai recueilli
En sa puissance altière
Les plus beaux des fruits
Combattant les envies
Dans l’acmé d’une vie
Évitant les naufrages
Des conflits vénéneux.
J’ai connu les orages !
A l’aide d’une corde à nœuds
J’ai reconnu des frères
Et maîtrisé mon âge.
D’une plénitude fière
Accroché aux ramures de l’esprit
Par un amour sans prix
J’ai grandi au feu des runes
Effeuillant la fleur de la connaissance
 Goûtant ses fruits mûris aux lueurs de la lune
Puisant les sucs de la renaissance ;
Puis grâce aux savoirs des druides
Qui m’ont servi de guide
J’ai glorifié par nonchalance
Cette moisson splendide.
Alors vint la délivrance
A la chute des feuilles
Abordant la vérité fatale
Récompense d’orgueil
Pour l’obtention du Graal.
J‘ai vu ce sommeil qui m’attend
Pour passer au travers du miroir
De l’illusion mortelle du temps
Lorgnant l’empreinte d’espoir
Vers un nouveau printemps.
J’ai aimé cette clarté du soir
Jetant au diable mes déceptions
Gommant les rancœurs et blessures
Qui pour ces réflexions
Indiquait l’ouverture ;
Pour dire à Ella que l’absence programmée
Affichera de les avoir tant aimés
A Jissé que je n’aurais jamais froid
Et que tous deux restent mes enfants-rois
Puisqu’ils sont la preuve vivante
De la sève qui bouillonne
En leur mère émouvante
Terre où le grain mort bourgeonne
De nouveau, se levant
Par amour, éternellement.

lundi 23 avril 2018

D'un autre perroquet

Quand en allant au cirque, cette fable m'est venue...



D’un autre perroquet

Sans nier La Fontaine
Rendons grâce à Florian
Son gros perroquet gris, vaut bien les deux en haine
Du grand fabuliste ; soit dit en souriant.
Pour autant si ce n’est que question de conduite
Ma fable est toute induite
Car leurs perroquets ont bien de la suffisance
Critiquant à tout va
Sans une once de bienfaisance
Espérant des vivats.
Pour l’un aucun oiseau n'avait l'art de lui plaire
Quand les deux autres ne font que déplaire
Dans l’arène des rois.
Mon perroquet à moi
A très bonne conduite
Gardez-vous de la suite :
Il agit dans un cirque et maintient un volant
Par des coups de klaxon
Il répond aux enfants
D’une allure polissonne,
Ce fol perroquet les amuse
Les instruit tout autant
Et dans sa voiture qui fuse
Loin des troubles de cours de tyrans inquiétants
De leurs barbares perroquets
A donner le hoquet
Lui, les transporte aux charmes
De l’envie
Il les fait fondre aux larmes
De la vie.
Voilà bien ce qui reste propre à l’homme
Ce simple bonheur de rire en somme.

vendredi 20 avril 2018

La bévue

Quand la vue baisse... Tristesse pour qui écrit ou bien dessine... Parfois les deux.



La bévue

Au sortir de la couche
Imprévu
Bouche à bouche
Enfant
De l’école bâillonnée
Entrevu
Nez à nez
Tourment
Pour un lit portefeuille
M’as-tu vu
Œil pour œil
Amant
Dans un monde perdant
Sans longue-vue
Dent pour dent
Aboiements
Quid de la bévue ?
Du déjà vu ?
Voilà bien le minable
Vulnérable
Dépourvu
Voilà bien le pépère
Vulgaire
En vue !
Voilà bien le déclinologue
Iridologue
De la revue
Et corrigé
Oui, je crains la bavure
De langue âgée
L’insulte de la crevure
Des dommages
Sans intérêt
Quand il a trop plu
Sur les ans de mon bagage
Ereinté
Je n’ai plus lu
Je ne lis plus
Je ne vois plus
Et je n’ai pas la berlue
Une visu
D’hurluberlu
Rétine
Et guillotine
Tchac ! Je perds la vue
Là est toute la bévue !