Seigneur et maître
« -
Gardez-moi de toute avarice ! »
Se gaussait
un orgueilleux homme riche
Qui pratiquait assidûment l’hubris
Ne laissant
que pourliche ou matabiche
A de vils
flagorneurs
Malveillants
ou butors.
L’argent
achète tout, disait le suborneur
En les
jouant de son trésor.
Un pauvre
hère de pastoureau
Demanda à
loger.
Il menait
son troupeau
Et étant
trop âgé
Quémandait
du repos.
Le berger
hébergé
N’en était
pas moins ivre
De sagesse
imbibée.
Le sieur
loueur sans aucun savoir-vivre
Autant pour
s’amuser, que voulant s’exhiber
Étala son
pouvoir qu’il tenait de l’argent
Se voulant
du manant être désobligeant :
« -
Cette vie, cet alpage, qui vous vaut ces ennuis
Ne
sauraient plus longtemps, agrémenter vos nuits
Devant vous
se trouve votre sauveur
Mais que dis-je ?
Votre Seigneur
Il vous
suffit de me prier
Pour n’être
plus déguenillé
Me chérir
afin que je vous épargne
Ce bagne, à
l’aide de mes sous ? »
« - Ma
foi transporte les montagnes ! »
Répondit le
bouvier au grippe-sou
« -
Dix sols si tu me dis ou trouver Dieu ? Crédule ! »
« -
Vingt si vous me dites ou il n’est pas ? »
« -
Vingt pour cent de tout mon or pour que tu m’adules ?
« - Le partage serait trop inégal pour ça. »
« - Et avec la moitié de ma fortune ? »
« - Nous serions égaux ; pourquoi vous flatter ? »
« - Et si je te donne toute ma thune ? »
« - Avec tout, pourquoi dès lors vous idolâtrer ? »
« - Le partage serait trop inégal pour ça. »
« - Et avec la moitié de ma fortune ? »
« - Nous serions égaux ; pourquoi vous flatter ? »
« - Et si je te donne toute ma thune ? »
« - Avec tout, pourquoi dès lors vous idolâtrer ? »
« -Tu
me rends fou bonhomme
Et me
déséquilibre !
Tu ne
voudrais donc pas être homme
Et tout
comme moi, vivre en étant libre ? »
« -
Être homme est si facile
C’est être
Un homme qui est le plus difficile ! »
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