jeudi 27 décembre 2018

Demi siècle

Les années passent tellement vite, qu'un demi-siècle est vite derrière soi.



Demi-siècle



Soudain devenus vieux à ne plus compter qu’argent
Des beaux restes assouvis de nos désirs en liesse,
Dès qu’à coup de potions et d’onguents
L’amour se repeint furtivement en tendresse,
Nous mesurons, aussi loin que remonte le temps,
La valeur du merveilleux serment à tenir nos promesses.
Par des gestes tremblants, les doigts devenus gourds
L’affection bienveillante à fossiliser l’amour
Nous offrent au jour le jour un plein d’autres caresses
N’occultant en rien le souvenir de ces folles ivresses.
Et nos corps qui se nouent tels de vieux chênes
Subissant sourdement du poids des ans les chaines
Témoignent pour cet amour de leur sève asséchée
La force de son vital et bel élan, de beautés amourachées.
Même si nos yeux ne voient plus clairement l’horizon
Ils restent orientés vers le même destin et la même vision.
Comme ces deux colonnes qui soutiennent tout temple
A jamais unies pour le maintien d’une stature qui contemple
La stabilité fortifiée du passé de si beaux souvenirs
Amplifiant l’avenir d’une même vérité à tenir.
Les visages marqués par ces rides d’aptitude
Renforcent nos plus grandes faiblesses d’une mansuétude
Permettant de cheminer toujours vers le plus que parfait
Même si le sentier tortueux devient plus imparfait.
Le feu qui nous anime crépite d’un vrai lien de raison
Avant que ceux qui nous oublient n’en fassent l’oraison.


mercredi 19 décembre 2018

Les rennes du bonheur

Cette petite fable à l'occasion des fêtes de Noël. Lâchons les rennes, mais tenons les autres...



Les rennes du bonheur

Lorsqu’on pense à nos petits gones
Par ces temps de Noël
Me revient l’icône de l’octogone
Qui lie l‘esprit au ciel
Ce huit étant symbole d’infini
De cosmique harmonie
Dont cette fable en joue la mélodie.
Afin d’être spirituel
Affirmons qu’ils sont huit en tout
Bien sûr quatre femelles
Et puis quatre passepartout
Qui mènent vie heureuse.
La plus gracieuse, c’est Danseuse
La plus puissante se nomme Fringante
L’une est très rieuse et l’autre fort élégante
Lorsque des deux dernières
Eclair apporte la lumière
Coup-de-foudre et son amour aux enfants
Les rend tous triomphants.
Dans le carré des mâles
Tornade se montre le plus rapide
Mais durant la cavale,
Tonnerre le plus fort
Tonus reste plus puissant face au vide
Quand Etoile donne bonheur et réconfort
Aux tout-petits vivants.
Ces derniers attendent en sautant
Ou encore en rêvant
Les présents. Ils espèrent les huit rennes
Conduisant le traineau
Au regard du bambin qui attend ses étrennes
Du porteur de joujoux, cadeaux originaux
Seuls connus du père Noel.
Dans leur regard de pureté cachée
Il leur offre outre sa bonhomie annuelle
Son doux regard feutré
Sachant que tout enfant
Dont la vie est le plus beau cadeau
N’est point fruit du hasard, ni un eldorado
Et que ses rennes piaffants
Leur signalent l’enjeu
En assurant la distribution des cadeaux
De ce barbu blanc et rouge bedeau
Qui témoigne que la vie reste un jeu.