Demi-siècle
Soudain devenus vieux à ne plus compter qu’argent
Des beaux restes assouvis de nos désirs en liesse,
Dès qu’à coup de potions et d’onguents
L’amour se repeint furtivement en tendresse,
Nous mesurons, aussi loin que remonte le temps,
La valeur du merveilleux serment à tenir nos
promesses.
Par des gestes tremblants, les doigts devenus gourds
L’affection bienveillante à fossiliser l’amour
Nous offrent au jour le jour un plein d’autres
caresses
N’occultant en rien le souvenir de ces folles
ivresses.
Et nos corps qui se nouent tels de vieux chênes
Subissant sourdement du poids des ans les chaines
Témoignent pour cet amour de leur sève asséchée
La force de son vital et bel élan, de beautés
amourachées.
Même si nos yeux ne voient plus clairement l’horizon
Ils restent orientés vers le même destin et la même
vision.
Comme ces deux colonnes qui soutiennent tout temple
A jamais unies pour le maintien d’une stature qui
contemple
La stabilité fortifiée du passé de si beaux souvenirs
Amplifiant l’avenir d’une même vérité à tenir.
Les visages marqués par ces rides d’aptitude
Renforcent nos plus grandes faiblesses d’une
mansuétude
Permettant de cheminer toujours vers le plus que
parfait
Même si le sentier tortueux devient plus imparfait.
Le feu qui nous anime crépite d’un vrai lien de raison
Avant que ceux qui nous oublient n’en fassent
l’oraison.
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