jeudi 13 décembre 2018

Dernier sexto

Laissons dériver la rime, vers d'autres horizons...



Dernier sexto


Elle qui n’est vêtue
Que de braies de soie lisse
Allongée sur le flanc
Où un drap blanc s’immisce
Entre ses cuisses
Aux fragrances envoûtantes,
J’opine
Pour la rose sans épines.

Elle dort, son épaule nue
Où la clarté se glisse
Entre ses seins blancs,
Qu’une bise subreptice
Et caresses complices
Sur la sellette, torturent mon attente,
Je la borde
En tirant sur la corde.

Son souffle parfumé,
Lent, soulève sa poitrine
Tel appel aux délices
D’une prise coquine
Surprise zéphyrine
Aux embrassades alléchantes,
Je l’habite
Louant tant d’émotion subite.

Son émoi embrumé
Vibrant de désir, lamine
Une pudeur mise au supplice,
Quand frôlant ses lèvres en famine
Un baiser enclenche la comptine
Des cœurs que tout enchante,
Je l’attire
Vers l’Eden des satyres.

Elle offre ses formes pleines
Saoulée d’envie, lascive
Enflammée par les dérives
De doigts que plus rien n’esquive
Au va et vient d’une ogive
Aux exigences haletantes,
Je l’affaisse
Vers l’amour de nos faiblesses.

Savourant son haleine
Par ces bouches permissives
Un troublant sentiment active
Une explosion éruptive
Aux forts transports de récidive
Gage de passion exaltante
Je l’ajuste
Aux combles d’une jouissance vénuste.



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