Je m'étonne

Et je m'étonne toujours

Je m’étonne

Je m’étonne

D’un tel automne

Qui foudroie le lambrisseau

Aux frimas d’un sursaut

Qui annonçait le renouveau.

Complètement aphone

Au verdict qui sermonne

L’amour du héros

Ou l’esprit du héraut

Je déraisonne

De l’émoi qui brise les sceaux

Pour l’apocalypse d’un sot.

Sale mine

Au plaisir des muses inspirantes.

Sale mine

Je chemine

Sur tes inclinations de velours

Incité à trouver les rives de l’amour

Aux dérives luxuriantes

Embaumé des fragrances de volupté confiante.

Je lambine

Sur tes confinements de tendresse

Enivré de chercher le puits des liesses

A l’abime démentiel

Aspiré aux courants des désirs sensuels.

Je fulmine

Sur les fondements du plaisir

Dégoupillé pour exploser à en mourir

Par un pilonnage oppressant

Émerveillé du mélange incessant de nos sangs.

A la dérive

Que de réflexions suite au lever du voile sur la vérité... philosopher reste l'arme adéquate.

A la dérive

A l’abandon de mes illusions

S’écoule les derniers grains du sablier

Égrenant les larmes de mes effusions

Aux merveilleux amours de mes familiers.

A l’immersion de mes certitudes

Par la lucarne du couteau de la vérité

Se sont englouti les plaisirs de mes habitudes

Ensevelis à jamais pour cette éternité.

A l’éteignoir de la blanche lumière

S’est réveillé l’esprit du courage

En gravant la trace sur la stèle de pierre

Pour sourire à mort et hurler de rage.

Au renouveau de l’épi de blé

Se révèle la sève de mes espérances

Relevant la beauté ensablée

De mes filiales reconnaissances.