mercredi 22 février 2017

Je me suis échoué





 Se ressourcer en Camargue, fuir les contraintes sociétales, quel bonheur...







Je me suis échoué

Des échecs la force
Surmontant les faiblesses
Sur les sentes malaisées
Au cœur des sublimes Alpilles,
Je me suis échoué.

Fuyant ces printemps échus
La douce floraison d’iris
Au bord du chenal ami
Seul lien du piquant houx
Je me suis échoué

Au gré des saladelles
Fleurant les champs de riz
Ces chants gitans ourdis
Des enfants de gardians
Je me suis échoué

En plein terroir du vent
Du territoire Van Gogh
Dans l’espace du temps
Pour une bise de Mistral
Je me suis échoué

Dans cette faune si riche
A la flore d’or, aphone
De ces beautés qui baignent
Aux pieds des trésors d’Arles
Je me suis échoué

A l’horizon de Montmajour
Du vertige de l’échéance
De la déchéance des jours
Tel un vestige romain
Je me suis échoué.




dimanche 19 février 2017

Fête du Têt 2017

Pourquoi chercher ailleurs à réinventer la poudre ? Heureux l'an dernier de fêter le Têt chez nos amis du Jardin d'Asie le restaurant typique bien connu des Grenoblois, nous avons renouvelé l'événement chez eux pour l'année 2017, en fêtant le Coq.
Quelques vidéos ci-dessous en témoignage de l'excellente ambiance pour fêter la nouvelle année avec les accompagnements musicaux d'Angelo.


----> Vidéo 1

----> Vidéo 2

----> Vidéo 3 

mardi 14 février 2017

Petite ou grande histoire

Une fable peut en quelques rimes allier le plus simple au plus complexe dans son histoire ...




Petite ou grande histoire

Le chiendent en touffes isolées
Vif, développe ses rhizomes
Étouffant la belle azalée
Comme le crime broie les hommes.
Au rosier de la vie
Il est plus d’une épine
Qui empêcha l’envie
De voir fleurir les « Agrippine ».
Les vertus, la beauté
Ne justifient à satiété
De glorifier le postulat
Que la grâce fait le larron
Lorsque l’une donna jour à Caligula
L’autre enfanta Néron.
Il est plus facile de croire
Que de bien raisonner
La prière porte à l’espoir
Comme le rhume pend au nez.
Alors criez à l’impudence
Quand je maintiens l’offense
Des raisons du plus fort
Pour la défloraison.
On a toujours raison
Le destin toujours tort.

vendredi 10 février 2017

Le beau geai du temps jadis

Une fable sur les choix de vie, volontaires, hasardeux, parfois malheureux, qui par le fait du temps qui passe, ravivent avec l'âge, la nostalgie et la mélancolie du temps jadis ...





Le beau geai
du temps jadis

S’en étant envolée
Une volage oiselle
Qui voulait convoler
Bien plus vite que tourterelle
Se retrouva en cage
S’abandonnant à un chasseur
Qui s’occupa de son plumage
Bien plus que de son cœur.
Tel l’aveu d’Eurydice
Aux rives de son long supplice
Adieu premier amour, adieu prince charmant
Les rus d’émois fracassent souvenirs d’amant.
Le temps emporta la beauté
Même dans un chaud nid douillet
Le fleuve des ans enterra les sentiments
Dans la mer du néant que la folie dément.
Ainsi la vie s’écoule
Grain par grain, atone aux langueurs du sablier
Qui ne sait que le temps déroule
Le grand tapis rouge de l’amour oublié.
Et l’oiseau déplumé
Ô combien démonté
Essaye de rallumer
De la flamme d’antan, le temps à remonter,
Ravivant de jadis l’eau forte
Au réveil de ses amours mortes ;
Comment retrouver le pactole
Du beau geai qui cajole ?
Estimons à présent ce que vaut cette alarme
Car je sais des printemps
A vous donner des larmes
Puis des hivers autant
Par l’usure des ans à ranimer les charmes
De secrets envoûtants.
Ô princesse du bois dormant
Phénix renaissant de cendres
Désarmante stryge, crois-tu que ton amant
D’un nouveau tir va redescendre
Vers l’enfer
Pour croire au bel oiseau du paradis sur terre ?
Fi ! Que nenni ces litanies
Pour des instants manqués
Fi ! Les prières et les manies
Pour ceux restés à quai.
Ce n’est rien le bonheur qu’on donne
Prenons le temps d’aimer au moment opportun
Heureux qui s’abandonne
Au doux plaisir d’aimer du désir de chacun.
Se floue souvent qui trop se presse
Dans le brouillard des sentiments,
Pour vivre mal dans la détresse
Du fait de ceux à qui l’on ment.
On crée son désespoir
En face de carême
Sans trop savoir qu’on va tout perdre sans le voir
Pour fuir trop vite qui nous aime.