La poésie parle souvent d'amour et des femmes ; elle est aussi adaptée à la manifestation du moi et de l'autre. Les aléas de la vie ne suggèrent pas que de l'amour... malheureusement. Dans la catégorie tristesse, je dédie ce poème à ces femmes, à ces mères qui souffrent ...
Une femme pleure
Conçu dans
le malheur
Vers les
heurts d’horreur
Loin des
cœurs,
Bambin
naufragé
Pas encore
enragé
Emporté
par les rus
De l’école
des rues
Aux rives
de l’anxiété
D’une
société
A user les
sangs
Plutôt que
les godasses
Le jetant
innocent
Anémié et
en sang
Bien avant
les printemps
De sa
jeunesse
Dans une
détresse
Telle,
Que le
lait soit bon
Qu’il soit
laid de beau
Sans effort
d’oxymore,
Qu’il
respire encore
Dans l’affreux
décor
De guerres
Comme
naguère
Où il
n’espère
Guère
Que le
martyr.
Partir,
Il te faut
partir
Sur
l’heure
Pour
l’issue du bonheur
Écoute ton
cœur
Enfonce
dans ta peau
Que
l’amour est plus fort
Que ce
diable d’appeau
De diable
au corps ;
Ce n’est que
fable
Lamentable !
Non, je
n’en démords
Pas
Que sa vie
soit la mort
Ici-bas
Ou là-haut
Je
voudrais
Étouffer ces
salauds
Qui
corrompent son sort
Je voudrais
tenir les mors
Des
chevaux de l’Apocalypse
En freiner
leur essor
Qui foudroient,
Par une
folle éclipse
Dans une
sotte ellipse
Sans tour
de magie
Sinon un
tour d’hélice
De haine
Plutôt que
d’adn,
La lumière
innée
De cet
enfant
Qui
immolée
Ne se remémore
Que du
sang
Au goût du
regret
Plutôt que
du remords.
Je
voudrais qu’il se sauve
Pour ne
pas égrener
De bon gré
La longue
liste des morts
En serrant
les mors
Des vapeurs
de panique
Aux
valeurs tyranniques.
Le voir
humain plutôt que fauve
Sans qu’on
commémore
A l’ombre
des sycomores
Les vainqueurs
historiques
Qui
mangeant leurs figues
Au suc de
haine
A ne voir
que des zigues
Agiter des
drapeaux
De
corsaires
Aux
libertés de faussaires.
Oui je
voudrais le mener au port
Enfin que
l’apport
Des rais
du soleil
Irisent
De beauté son éveil
A jamais !
Mais une
femme pleure
Le fruit
de son ventre vendu
Une femme pleure
Son amour
vaincu
Une femme
pleure
Ses
enfants disparus
Des femmes
pleurent
L’humanité
perdue
Des mères
pleurent amères.
Des mères
pleurent
Leurs mères
Des mères
pleurent
La Terre
Leur mère !
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