lundi 27 mai 2019

Avec Chico et Canut

Rien ne vaut une petite évasion arlésienne pour se remettre dans le bon sens de la rotation du monde... Je vous propose ces quelques vidéos prises au gré d'une soirée magique chez les Gypsies... et dire que c'était le premier nom de groupe choisi jadis par mes amis musiciens de Grenoble avant qu'ils ne décident de s'appeler les Princes... Mais tout compte fait, les vrais Gypsies sont aussi des Princes.
Tout à l'écoute du Grand Canut

Comme l'ami Angelo...

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Canut dans son art

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C'est la fête au Patio de Camargue

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dimanche 26 mai 2019

Le congrès des animaux de trait

Ma toute dernière fable animalière...



Le congrès des animaux de trait

La seule force qui a de tout temps raison
C’est celle de la vérité
Et pourtant la sincérité
Aurait pu coûter cher à un grison.
Les animaux de trait
S’étaient réunis en congrès
Afin d’égratigner
Pour le dénoncer, le plus résigné
Et le plus épargné
D’entre eux. Il en allait du commerce  mondial.
Le cheval prôna les transports d’humains
Fierté de l’animal
Carrosses et diligences sur tous les chemins
Sans parler de l’équitation.
Le bœuf évoqua avec l’éléphant
Les tractions les plus fortes et puissantes en action
Consensus triomphant.
Chameau et dromadaire
Un tant soit peu contestataires
S’affirmèrent les plus économiques en eau
Sur la même distance et le poids des ballots ;
Le yack et le renne leur résistance au froid
Ainsi que le chien de traîneau
Le mulet entre âne et cheval le plus adroit
Fit que sur notre baudet on cria : « Haro ».
Il eut bien beau se dire compagnon de l’homme
Depuis la nuit des temps
Remémorant sa présence à Capharnaüm
D’animal privilégié aux transports d’antan
Intelligent, frugal, rapide
Faisant preuve d’humilité et de patience
Les autres trop avides
Le chargèrent de déficience
Changeant le bien en mal
L’affirmant bête et borné aux couleurs de Seth
Ces rouges de l’esprit du mal
Dont les seules qualités ou facettes
Etaient ignorance, bêtise
Ou folie, le disant de façon unanime
Couteux en eau, pour des charges minimes.
Il eut beau s’opposer à leurs sottises
Citant Esope et la Fontaine
Et les écrits de rue des fables
Rien n’arrêta la haine
Notre âne était coupable
Si l'intelligent parle de ce qu'il a vu,
Les idiots, eux, de ce qu'ils ont entendu dire !
Le mal qu'on dit d'autrui, ne produit que le pire
Le têtu fut de la revue !
Ainsi va la dérive
Qui mal veut, mal arrive.
Lors le zébu n’en pouvait mais
L’ire étant un autre transport :
« - Le mal physique est dans la douleur et la mort
C'est le mal qu’on subit, et non que l’on commet,
Notre âne est franc et méritant
Votre vue du profit, c’est très débilitant
Ne vous faites pas hommes
A voir un autre mal !»
Le congrès trouva ça normal
Et remercia le zébu en somme
Car bien qu’ayant la bosse
Il ne bossait pas trop
Sa sagesse sacrée leur enlevait un os
Tous seraient épargnés comme l’âne « Trotro ».
C’est vrai quand on y songe
Le mal physique n’est que banal
Car le mal de l'homme est surtout moral.
Il se réduit à la violence et au mensonge.


mercredi 22 mai 2019

L'éclat du jour

Ce petit poème au débotté des murmures de muses d'antan qui activèrent la flamme...



L’éclat du jour

J’ai senti votre vive flamme
Dans la chaleur du timbre
De votre voix de belle dame
Qui embrasa mes limbes
Comme présent infernal
D’un désir foudroyant
D’une amante subliminale.

J’ai vu votre belle âme
Dans le brillant de ce regard
Tout l’amour d’Abraham
Porté sur mes brouillards
Comme offrande divine
Du sourire apaisant
D’une maîtresse nervine.

J’ai aimé votre folle gamme
Dans la douceur des caresses
En vous croquant madame
Aux tréfonds de l’ivresse
Respirant l’extase de vos fards
Aux couleurs d’un amour naissant
Vous sculptant comme une œuvre d’Art.


samedi 18 mai 2019

Ô water... l'eau

Il y a tant de façons de voir les choses...




Ô water… l’eau

Le champ de bataille retint l’haleine
Longtemps, de ces grognards chantant
Tambour battant aux cours d’antan
Il pleuvait dru sur morne plaine.
Le triomphe fut mort-né
Grouchy restant borné,
Quand le maréchal Ney
Ce grand brave des braves
N’ayant plus de bon nez
De la victoire en fut l’entrave.
Du génie harassé de l’Aigle,
Massacre horrible pour ces cent jours achevés,
Du dernier carré au chevet,
Si fier dans l’enfer résonna un mot espiègle
Bien au-delà de l’Hexagone
Celui du grand Cambronne.
Ce dénouement wagnérien et grandiose
Pour l’Europe fut sa métamorphose.
Toute grandeur de l’Homme sonde
Un jour l’absurdité du monde.