samedi 18 mai 2019

Ô water... l'eau

Il y a tant de façons de voir les choses...




Ô water… l’eau

Le champ de bataille retint l’haleine
Longtemps, de ces grognards chantant
Tambour battant aux cours d’antan
Il pleuvait dru sur morne plaine.
Le triomphe fut mort-né
Grouchy restant borné,
Quand le maréchal Ney
Ce grand brave des braves
N’ayant plus de bon nez
De la victoire en fut l’entrave.
Du génie harassé de l’Aigle,
Massacre horrible pour ces cent jours achevés,
Du dernier carré au chevet,
Si fier dans l’enfer résonna un mot espiègle
Bien au-delà de l’Hexagone
Celui du grand Cambronne.
Ce dénouement wagnérien et grandiose
Pour l’Europe fut sa métamorphose.
Toute grandeur de l’Homme sonde
Un jour l’absurdité du monde.



1 commentaire:

  1. Une fable efficace dont la brièveté et le style sont tout à l’honneur de son auteur, Daniel. Vous avez là poli un véritable petit joyau serti du mot qu’il faut là où il faut. Une réussite totale…

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