mardi 7 mai 2019

La chaise et le tabouret

Encore une petite fable influencée par la tétraktys Pythagoricienne...



La chaise et le tabouret

Illustre dispute remontant à des lustres
Entre manants et rustres
Tous envieux d’un sort plus grand,
Faisant du cas conjoncturel
Ou toutes chaises à bras, fauteuils et autres bancs
Viennent porter querelle 
Envers le tabouret
Pour le mettre sur la sellette.
Les on-dit prouvent que postérieurs à l’arrêt
Ne tiennent pas sur des trépieds à branlettes.
On reproche aussi à un vil trépied banal
D’avoir insulté un beau fauteuil de velours :
« - A trois pates je ne suis pas bancal
Quand à quatre vous le serez toujours ! »
Un tel avis n’étant pas jugé sage
Devint sujet de cour
Qui coûta cher au duc de Ventadour
Voulant donner ses gages.
La chaise fit force aux assises
Sur des idées précises
Trois ou quatre pieds étant le sujet
D’équilibre.
Les fauteuils arguant d’autorité
Et de jugement libre
En appelèrent jusqu’au trône
Pour que stabilité soit respectée ;
Mais ne sut trancher la couronne
Entre siège de pouvoir et siège de torture
On  entendit quelques murmures
De la révolution ce n’était pas la prise.
On vint au canapé pour la psychanalyse.
Le divin divan consulté
Dit : Ce n’est point bon d’être cul entre deux chaises
La Pythie était assise sur un trépied
Et se montrait à l’aise
Pour un oracle d’assise de l’harmonie
Cependant le trône fait le pouvoir uni
Pour la justice et la sagesse.
Et là on chut dans la détresse.
La chauffeuse et la caquetoire
Se mirent en colère
« - A quoi bon trois ou quatre pieds d’enfer
Quand c’est pour l’humain que doit servir cette histoire ? »
Lorsqu’on ne sait pas sur quel pied danser
Disons donc qu’on ne le fait bien que sur deux pieds.


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