jeudi 27 février 2020

IL

L'année est bissextile, il faut marquer ce jour du 29 qui n'existe que tous les quatre ans.
J'ai un ami de mon âge qui dit fêter ses 18 ans ce 29 février. L'introspection n'est pas de mise, il convient juste de s'amuser pour rire... et de n'exposer ce texte que pour ce seul jour.





IL


Il est si présent
Mais on le connait si peu.
Comme l’iceberg, il m’émeut
En émergeant des eaux
En plein océan
Battu par les vents
Balloté par les flots
Balafré par la vie du temps.
Il aime les autres
Et il adore les gens.
Ce sont les grandes souffrances
Qui orientent les sens
Développent le stress
Et brident la détresse,
Ainsi est-il apôtre
Grâce à son amour ardent.
Il n’est pas d’apparence
Il aime être franc
Direct est le silence
Qu’il impose en souffrant ;
Il essaie d’être un roc
Masqué par la pudeur
Il n’aime pas le toc
Caché par les fraudeurs
De l’amitié.
Un peu primesautier
Il est sourd à médire
Tant il tient à aimer
Il reste gourd aux rires
Tant il voudrait pleurer.
Si vous en montrez l’envie
Sans être par lui obnubilé
Interrogez-vous sur sa vie
Vous saurez qui il est.






dimanche 23 février 2020

Le point de retour

Comme un effet "miroir" à l'article précédent, ce poème justifiant que l'arcane sans nom, se trouve bien avec son numéro 13 au milieu des cartes majeures.



Le point de retour


Entre la raison et l’âme
Je livre les combats existentiels
Tombant en pamoison dans les flammes
En regardant l’enfer du ciel.
Il n’est point question que je désarme
Quand bien même hurle la souffrance
Ne pouvant retenir les larmes
En espérant la délivrance.
Enfin j’entrevois le bout du tunnel
Et sa lumière franche et immense
J’exulte de ce bonheur naturel
En faisant face à la renaissance.







jeudi 20 février 2020

Le point de départ

Cruelle, elle fauche encore, pour emporter un ami dans les limbes...




Le point de départ


En ce gris matin j’ai l’âme vaine
Pour prier, crier qu’on donne à boire
A l’ami qui sur sa croix égrène
Les derniers mots de son histoire

En ce triste jour j’ai de la peine
Que l’aube marquée du désespoir
Voile d’un suaire l’ami dans la déveine
Qui voit poindre l’heure du dernier soir

En ce mois froid d’un ami qui se déchaine
Pour exprimer plus fort qu’il faut y croire
Les mains se sont tendues pour faire la chaine
D’union, d’amour, offrant jusqu’à la gloire.


lundi 17 février 2020

Des querelles de nuages

Non, je n'oublie pas le genre, la preuve cette nouvelle fable... 
Je la dédie à un ami humaniste farouche défenseur des droits de l'homme, de la tolérance et des libertés. Bonne route vers le ciel et bons vents à lui...




Des querelles de nuages




Un nuage tout rond
Dans le ciel se promène
Tant soi peu fanfaron
Mais restant à la traine
De ses turbulents congénères
Guignant un temps qui dégénère.
Blanc, la tête dans les nuages
Il est tout assagi
Rêvant de grands voyages
Dès que le roi soleil rougit.
Soudain réagissent les sombres bataillons
Uniformément bas, noirs de dépression,
Le cirrus moutonne ses cheveux de coton
Le vent abîmant son habit blanc sous pression.
Les gris cumulus assombrissent la plaine.
De leurs lourdeurs, bordées d‘argent
Les rayons du soleil profitent de l’aubaine
Pour magnifier leurs bedons dégorgeant.
Ces gros nuages se mettent tous en colère
S’affirmant, noirs et gris tout plein de pluie,
A vouloir faire leur affaire
Du petit nuage pour ne plus parler de lui.
Là, se pointe l’énorme cumulonimbus,
Le jeu des nuages en devient un massacre.
Plutôt sans Dieu, mais avec cent astuces
Les volutes disloquées sans ménage
Participent à ce grand sacre.
Les cieux cèdent à l’orage
L’éclair de son arc d’or zèbre le ciel
Le tonnerre se met en rage
Violent signal d’un temps devenu démentiel.
Plus rêverie, mais cauchemar
Le vent, le froid, le bruit, les trombes en forte averse
Rudoient ces nuées qui s’amoncellent sans cesse
D’un va et vient de lots épars.
Puis le grand ciel si peu bouleversé
Efface toutes les traces des pleurs versés.
Reparait fier, feutré de son ouate blanche
Le gai nuage à la démarche franche.
Et s’il n’est point de bonheur sans nuage
Les souvenirs restent émouvant ;
Les hommes pareils aux nuages
Gambadent toujours de l’avant
Leurs grands rêves tantôt gais, tantôt tristes
Voguant avec la pluie et les bons vents.
Ainsi sont-ils artistes
Car leurs multitudes font la beauté du temps
Leurs différences, la richesse tout autant.
Tout le sel de la société
Vient des diversités, l’écho des libertés.