Métamorphose
[Elle
agissait]
Ma métamorphose
Ne souffre pas de prose.
A l’image de la nature
Dont je suis la bouture
De ma mère la terre
Et d’un impair salutaire
Dans la pureté du blanc
Je suis né et j’apprends.
J’ai cueilli
L’harmonie de la lumière
J’ai recueilli
En sa puissance altière
Les plus beaux des fruits
Combattant les envies
Dans l’acmé d’une vie
Évitant les naufrages
Des conflits vénéneux.
J’ai connu les orages !
A l’aide d’une corde à
nœuds
J’ai reconnu des frères
Et maîtrisé mon âge.
D’une plénitude fière
Accroché aux ramures de
l’esprit
Par un amour sans prix
J’ai grandi au feu des
runes
Effeuillant la fleur de la
connaissance
Goûtant ses fruits mûris aux lueurs de la lune
Puisant les sucs de la
renaissance ;
Puis grâce aux savoirs des
druides
Qui m’ont servi de guide
J’ai glorifié par
nonchalance
Cette moisson splendide.
Alors vint la délivrance
A la chute des feuilles
Abordant la vérité fatale
Récompense d’orgueil
Pour l’obtention du Graal.
J‘ai vu ce sommeil qui m’attend
Pour passer au travers du
miroir
De l’illusion mortelle du
temps
Lorgnant l’empreinte
d’espoir
Vers un nouveau printemps.
J’ai aimé cette clarté du
soir
Jetant au diable mes
déceptions
Gommant les rancœurs et
blessures
Qui pour ces réflexions
Indiquait l’ouverture ;
Pour dire à Ella que l’absence
programmée
Affichera de les avoir
tant aimés
A Jissé que je n’aurais
jamais froid
Et que tous deux restent
mes enfants-rois
Puisqu’ils sont la preuve
vivante
De la sève qui bouillonne
En leur mère émouvante
Terre où le grain mort
bourgeonne
De nouveau, se levant
Par amour, éternellement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire