Ma nature ennemie

Entre le déluge et l'histoire, à la recherche de ses racines...

Ma nature ennemie

S’escamote un silence de mort angoissant

Bruissent ramées et pampres en geignement croissant

Susurre une brise aux humides exhalaisons

Maronne les rafales au fond du vallon

Gronde le tonnerre sur le sombre horizon

Crachouille une fine bruine sur le houblon

S’étincelle la nuit de fureurs alarmantes

Scintille l’éclair vif zébrant un ciel en sang

Se déchirent les nues en des cris d’épouvante

Crépitent les gouttes de l’ondée sur l’étang

Dégringole la pluie en larmes froides immondes

Ruissellent rus criards que l’eau divine inonde
Frissonnent les branches de la futaie des chênes

Résonnent les échos que tornade déchaîne

Éclate en pétarade aux cieux la déchirure

Fulmine les quatre éléments sur ma nature

Expose mon cœur meurtri au violent déluge

Explose ma vie seule juge de mon refuge