lundi 11 mars 2019

L'absence

Terrible l'absence de l'être cher, ou bien son manque ?




L’absence

Dans le bruit assourdissant du silence,
A écouter cœur en résonnance
Le manque crie encore plus fort que lui,
Interlude à cette petite mort
Sans aucun j’aime, ni chrysanthème.
Le manque ouaté, feutré, sournois
Où la mélancolie ne noie
Que celui qui reste.
Le manque qui tenaille et torture
Sans même une armure de résistance
Ni absence de larmes
A hurler jusqu’à la morsure
Du froid mental entre ces quatre murs
Lugubres et vides
Recouvert de ce dernier murmure
De la prudence du silence.
J’ouïs ces cris intérieurs dévastateurs
Jusqu’aux tréfonds de l’oubliette
Ce vide en suspens
Remémorant de frissonnants instants
Susurrant le manque de sa présence
Les baisers et la danse des corps
Ou l’on jouit de cris libérateurs
D’un silence qui parle au cœur.
Mais le manque inquisiteur
Qui ne délivre de l’attente
Que tourbillons de folle espérance
M’enchaîne au grand malheur
De la contemplation
D’un départ, d’une gare
D’un quai de gare
Et de ce train qui part
Sans retard.
La désolation
Du silence du manque
Du sentiment vidant le cœur
Expirant par le sang du malheur
Glacé de l’absence
Mortifié par la peur
Du manque
Amplifie le drame
Jusqu’à déchirer l’âme.
Ecorché et cloitré dans sa boite
L’esprit sans essence
Qui crane encore face à la souffrance
Avant de l’aube rendre
Les armes aux méandres
Cérébraux
Des sévices foudroyants
Exploitant le temps d’un sablier
Retourné d’émotion,
N’en peut mais de son aliénation
Par la chute du dernier grain mortel
De mon indicible désert.


1 commentaire:

  1. Très beau, très touchant et tellement bien écrit.
    Il est vrai que l'absence attise la souffrance.
    ID

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