vendredi 18 novembre 2016

Mort de rimes

On n'est jamais autant ignoré que chez les siens...
Cela me prête à rire, d'où ces quelques strophes au pied de mon village.


Mort de rimes

Toi pauvre poète
Qui entrecroise les rimes
De fil en déprime,

Rimailleur du temps
D’une complainte d’antan
Au chas trop étroit,

Ce damier imbrique
Les vers doux de ta musique
Que la vie comprime

Sur pavé grillé
D’un échec estampillé
Gris et mosaïque

Que l’amour s’escrime
A ne plus être amnésique
Au caillou du crime.

Quelle que soit la frime
En agitant sous l’auvent
L’épée dure en dalles

Qui ne fait que dalle
Au calendrier d’avant
Ronces et vaux fatals

Soit pauvre poète
Lorsqu’on enterre tes vers
D'avers moins sévère,

Vis ta vie d’espoir
Peu te chaut de gloire échoir
Reste mort de rimes.

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