mercredi 3 avril 2019

Si tant est


Se souvenir, c'est avoir une réminiscence de son passé, une trace durable enfouie dans la mémoire, que la tendresse d’une poésie peut soudainement raviver…




Si tant est


Qui moins est étrange d’arpenter la rive
De ces quelques chimères en ravivant le sel
Des lèvres asséchées aux zéphyrs de l’amour
L’émotion des étreintes de ces mains avides.
Qui plus est singulier de s’espérer encore
La jeunesse écrasée par le temps jadis
Aux fulgurances du flux estompant les temps forts
En cette Arles romaine qui cache ses amphores.
Qui mieux est coquin de s’imaginer revoir
Enserrés sur les marches le temps d’un baiser
Par l’insouciante ivresse de la révélation
D’une éternelle alliance les cœurs énamourés.
Qui pis est déprimant à contempler le Rhône
Sur les bords du vieux pont aux lions altiers

Charriant et brisant les élans disparus et noyés
De l’amour à la peine des fiancés de Peynet.
Qui mieux vaut singulier à revivre à l’aurore
L’angoissant rappel de la sentence abjecte
Qui prive même un jour à ne revoir encore
L’instantané de ces amants aux idylles enlacées.



2 commentaires:

  1. J'apprécie ce poème
    aux mots charmants et
    caressants.
    ID

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  2. Une très belle poésie qui transmet l'émotion. Merci pour ce partage.

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