J'ai voulu m'essayer au rondeau dédoublé, composé de 6 quatrains à deux rimes croisées ; les vers de la première strophe étant repris dans l'ordre à la fin des quatre strophes suivantes, la sixième strophe étant libre et qui se termine par la reprise de l'hémistiche du premier vers... Nous devons cet exercice à Clément Marot.
Ces rimes traitent de la dissonance... comme le sable qui produit la perle dans l'huître, la dite perle ne prenant toute sa valeur que lorsqu'elle se détache elle même du corps... De la dissonance peut apparaître la vérité.
Une vieille aquarelle pour illustrer ce " buisson ardent "
Le buisson ardent
Il faut chercher les mots dont nous sommes mendiants,
D’énergie et lumière en la ronce commune,
Révélation d’un Dieu du pays de Madian
Cet emblème d’Ecosse, au coucher de la Lune.
Ainsi aux flammes innées de lueurs opportunes,
Du bel arbuste au vigoureux port buissonnant,
Aux feuilles fines et au vert profond de chacune
Il faut chercher les mots dont nous sommes mendiants.
Des épines acérées du scion irradiant
Bien moins saurais d’amour vous offrir la fortune,
A nous de s’abreuver, en niant l’expédient,
D’énergie et lumière en la ronce commune.
Le taillis chaotique éveille les
lacunes,
Le bel arbre de vie en sert l’axe médian,
Humer le délicat parfum d’amour est une
Révélation d’un Dieu du pays de Madian.
De ce jardin d’Eden dont on est le gardian,
Non souillés par les affres les vices et les thunes,
Suivre des yeux de l’âme offerte, en psalmodiant,
Cet emblème d’Ecosse au coucher de la Lune.
Les piaillements d’oiseaux et la magie des runes,
Les abeilles attirées par le bois incendiant,
Font de ce lieu unique un autel ou aucune
Inspiration de foi n’a besoin d’ingrédient.
Il faut chercher
les mots…
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