lundi 14 décembre 2015

Entrelacs

Il n'est pas de poète français qui ne se soit prêté à l'exercice... Alors pourquoi pas... éditer ces quelques rimes coquines écrites dans ma jeunesse du temps où je composais des textes pour le groupe musical des Princes ?
Plus de 50 ans déjà !
Lorsqu'on croit rêver...



Entrelacs

Une mèche qui tombe
D'une tête qui succombe
Deux regards qui se croisent
Des yeux qui s'entretoisent
Un sourire qui s'apprivoise
Une jambe qui se décroise
Un clin d’œil qui approuve
Le repérage
D'une main qui se trouve
Un passage.
Un bas qui glisse
Inéluctablement en bas
Dans ce dernier combat
Complice,
Esquisse
D'une jupe qu'on déplisse
Qu'on rabat,
Sonnant le branle-bas.
Une lèvre qui tremble
Deux fièvres qui se ressemblent
Des mots bas
Puis deux bouches qui s'assemblent
Au "Sésame" d'Ali baba
Inspirant l'hagiographe
D'un soutien-gorge
Qui dégorge
À la dégrafe.
Des lèvres qui frémissent
De nouveau
Des prémices
D'une main corruptrice
Qui s'immisce
Et prévaut.
Une larme qui roule
Perle qui coule
N'amasse pas moule,
Colombe qui roucoule
D'un bras qui se déroule
Une jambe qui s'enroule
Un soupir qui en découle.
Une main qui se dépasse
Un frisson qui se déplace
Sur une peau qui se glace
Mais qu'un doigt délasse
D'une efficace audace,
Puis enchâsse
Et convainc.
Une autre main
Qui ne dit plus demain
Font deux mains qui se déguisent
Que la passion aiguise
Aux délices d'une prise
Une prise de reins
De deux âmes qui se grisent
Enfin.
Un corps qui s'étreint
De l'autre en écrin
Un baiser clandestin
Un aveu libertin
Qui repeint
L'avenir du destin.
Un nombril qui soupire
Un sein qui se désire
Un soupir qui expire
Un désir qui empire
Une envie qu'on revit
Une vie qui se ravit
Un lit que l'on envie
Un vit que l'on dévie
Un cri qui asservit
En vain.
Les reins qui s'en balancent
Pour deux corps qui dansent
Des lèvres qui chuchotent
Lorsqu'une frêle menotte
Pelote
Et précipite
L'échange d'un rite
Entre ce qui se quitte
Quand la main d'Aphrodite
Pilote
Une culotte qu'on ôte.
Un ventre qui récrimine
Un autre qui crie famine
Une échine qui opine
Contamine
Un sourire de Colombine
Qui fait mine
De vouloir une fine
Caresse
Expresse.
C'est femme qui acquiesce
Qui laisse
Ses jambes dans la détresse
Puis compresse
L'obélisque qui se dresse
L'achemine
L'enracine
Dans l'allégresse
Utérine
Puis dans l'ivresse
Opine
Pour des mains en érine
Qui redressent
L'épine
Pour l'églantine.
Un pied se soulage
De l'arrimage
Un mot encourage
Le spasme qui se propage
Davantage
Des yeux qui partagent
La sauvage image
De l'abordage
Pour la page qui se tourne
Dévoilant le mirage
De cœurs qui se retournent.
Ce bonheur qui procure
Sous de douces morsures
Une sainte soudure
Avec quelques murmures
D'êtres qui se susurrent
La fougueuse aventure
Lorsque la sertissure
Le temps de la piqûre
Enserre l’éclaboussure
D'une pure bouture
D'azur.


1 commentaire:

  1. Magnifique nu... pas facile à réaliser... et ces rimes coquines sont si bien écrites...

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