Nous aurions tous un ange gardien, dit-on ? Pourquoi pas une sorte de vigie, cette sentinelle qui surveille et qui fouille l'horizon du regard pour notre protection... Si ce n'est que dans son rôle, elle parait bien seule et triste. Cette vigie rencontrée récemment dans mes vadrouilles m'a suggéré ces rimes... pour une fois en vers libres...
La vigie
Elle est debout
Drapée dans son destin
Face à la mer,
Drapée dans son destin
Face à la mer,
Où chaque vague
Lui pose des questions
Sur son chagrin.
Lui pose des questions
Sur son chagrin.
Ses beaux yeux
Cherchent et imaginent
Encore le rêve passé.
Elle est en bout
Broyée par son instinct
Sous la pluie du ciel,
Où chaque goutte
Lui rappelle son amour
Comme larmes de deuil.
Lui rappelle son amour
Comme larmes de deuil.
Ses beaux yeux
Scrutent l’horizon
Pour en voir le retour.
Elle est à bout
De ce menu fretin
De sa terre infertile,
De ce menu fretin
De sa terre infertile,
Où chaque pierre
Lui parle de son cœur
Et d’un temple à construire.
Lui parle de son cœur
Et d’un temple à construire.
Ses beaux yeux
Peignent de beaux fruits
Pour tromper sa faim.
Elle est au bout
D’une glace sans tain
Au fond de la vie
D’une glace sans tain
Au fond de la vie
Ou à l’orée du cœur ;
Ça lui évoque Éros
Perdu elle ne sait où ?
Perdu elle ne sait où ?
Ses beaux yeux
Contemplent l’incertain
De la mer, du ciel et de la terre
Avec toujours cet espoir
D’en être la dernière
Comme au premier jour.
D’en être la dernière
Comme au premier jour.
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