mercredi 3 juillet 2019

Complainte pour mon pôte âgé

Hors le respect au grand La Fontaine, curieux que d'aucuns qui prétendent "sauver la fable", préfèrent les fabulistes morts aux vivants ! En ignorant volontairement la création, la rejetant sans autre forme de procès, sans doute cherchent-ils plus à collectionner les noms d'auteurs plutôt qu'à promouvoir leurs textes ? Il en est ainsi... Ce ressentiment, pour un analphabète du web qui sans rime ni raison fait son tri clientéliste. L'inculte vaniteux prend souvent le dessus ; il s'agit de le combattre comme la mauvaise herbe du potager !



Complainte pour mon pote âgé


Il s’était épris du soleil,
Le Nôtre à nul autre pareil ;
Le bel astre fut enragé
De ce bellâtre pote âgé.
Aussi oisif, mon joli conte
Vaut kif-kif Vaux-Le-Vicomte.
Parlons donc de mon pote âgé
Il ne valait pas cacahuète
Jeune à être découragé
Se mouvant par des pirouettes.
Vraiment pas plus haut que trois pommes
Il a grandi comme une asperge
A voir les photos de l’album
On sait qu’il aimait la gamberge.
On s’en est donné des châtaignes
En se traitant de tous les noms :
«  Vieille patate de Portègne ! »
« Espèce de gros cornichon ! »
Lorsqu’on n’avait pas un radis
Il racontait plein de salades
Pour des navets la régalade
D’un petit coin de paradis.
Souvent sans se prendre le chou
On a travaillé pour des nèfles
On en a cassé des cailloux
Croyant à la chance du trèfle.
Bref ce n’était plus mes ognons
Quand il s’est offert la voiture
Pour appuyer le champignon
Il en aima la confiture
D’avoir amasser tant de prunes.
Ce fut la fin des haricots ;
Mais il trouva grosse légume
Sans pois chiche dans le coco
Royal pour passer l’amertume.
Plus si courge, il reprit espoir
Car sachant ramasser l’oseille
Il mit du beurre aux épinards
Des pousses, trouva les merveilles.
L’amour aide à sortir des choux
Malgré qu’il eut fait le poireau
Avec son bon cœur d’artichaut
A Fleur, il sut offrir bambou.
Et depuis il se fend la pêche
N’est plus rouge comme tomate
Face aux avocats escabèche
Il pouffe de carotte en boite.
Pensant un jour manger sans aise
Les pissenlits par la racine
Il ne ramène plus sa fraise
Et se nourrit de capucine.
Dès lors si l’oignon fait pleurer
Vous pouvez rire avec les autres
Légumes de mon potager,
Autour des jardins de Le Nôtre.



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