Pudeur d’amour !
On aime
Sans savoir le montrer
D’un amour sous silence
Non point étouffé
Indicible
Inflexible
Mais lisible
Offrande fragile
Aux enfants agiles
Sur un socle d’argile.
On s’aime
Sans savoir le dire
Sans savoir dire :
Je t’aime.
K.O. à l’oral
O.K. ce n’est pas banal
De libérer la parole
De l’attachante parabole
D’un père à son enfant
Un enfant si cher
Enfant de sa chair
Unis d’espérance
Comme fraise et vanille
De leurs glaces d’enfance.
Sans doute
On doute
Sans doute
On s’épuise
De présence castratrice
On puise
On redoute
Le manque d’affection
Réserve destructrice
De ces mots du mal
Malentendus,
Maladresses,
Mal êtres
Erreurs et stress
Des maux de tête
Imaginant sans cesse
Que l’on est bête
Que l’amour va de soi
Sans pouvoir se le dire
Sans vouloir le montrer
Pour le fleurir
Ayant peur de le dire
Pour le chérir.
Ainsi plus tard le crie-t-on
Ou encore l’écrit-on
Cet amour vainqueur
Fructifiant dans le cœur
Tant il est vrai
Tant il est beau
Tant il est fort
L’amour pour son enfant
Quand à tout moment on sème
A tout vent ce
sentiment
Sans lui dire vocalement qu’on s’aime
Jusqu’au bout du temps.
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