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mardi 1 septembre 2020
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samedi 20 juin 2020
TAROT 30 - Le Tarot, c'est la mathématique qui rélève la porte secrète
Le Tarot, c’est la mathématique qui révèle la porte.
Pour les lecteurs assidus qui m’ont suivi jusque-là dans le cheminement du livre du Tarot, tentons maintenant un essai pour répondre aux questions suivantes : le Tarot remonte à quand ? Son chemin est-il codé ? A quoi sert-il ? Les arcanes, comme nous l’avons vu, sont des quantités de matériaux et d’outils disponibles aux pieds du bateleur, cet œuvrant qui nous représente. Comme un bâtisseur, il a le plan de la cathédrale à construire. Mais cette cathédrale se construira en lui. Il va lui falloir faire preuve de volonté, de courage, d’effort et de compétence sans lesquels rien ne peut s’édifier. Plus l’architecture spirituelle de ses connaissances sera élevée, plus l’édifice sera majestueux et grandiose. Voilà le message essentiel. Pour imager le propos, observons l’As de coupe. Les 56 cartes mineures ont toutes un rôle important. Trop long à développer ici, l’exemple de l’as de coupe est évocateur. Le dessin de l’arcane est imposant et les nombres omni présents. Cette coupe fait penser au graal. Elle est comme un château crénelé qui enferme le secret, de couleur or, donc symbolisant l’essence principale. L’image est toute entière consacrée aux formes géométriques avec cercles, triangles, carrés, losanges, rectangles. De partout la trinité est représentée, les trois côtés du socle sont des triangles jaunes, trois cercles rouges sur la poignée de la coupe avec trois cercles intérieurs, deux ovales et un losange central. Le centre du chapiteau constitué d’un cercle investi de neuf points et d’un as au centre qui forme ainsi le nombre 10 symbole du retour à l’unité. Sept tourelles et créneaux, trois fois cinq feuilles sous le chapiteau, répété une quatrième fois sous la coupe. L’As de coupe est la cathédrale dont le chœur (cœur) est recouvert et donc fermé mais ou la symbolique des chiffres ouvre les sentiers de la gloire pour qui veut les gravir. Voilà la représentation de son cœur d’être humain, mais aussi de son égo volontaire et imaginaire. Tout dans le tarot n’est que nombre. Pourquoi ? Parce qu’il est issu de la kabbale. De prime abord une définition de la Kabbale (de l'hébreu קבלה Qabbala « réception »), c’est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la « Loi orale et secrète » donnée par YHWH (Dieu) à Moïse sur le mont Sinaï, en même temps que la « Loi écrite et publique » (la Torah). L’origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles, dans cette époque où l’univers fut conçu.
Elle est en fait la science des nombres et intégralement reproduite dans le Tarot.
L’auteur du tarot serait ainsi l’ange de la sagesse du serpent le prophète Enoch dont parle la Bible. Il nous a laissé, gravé dans la pierre, le tarot qui renferme toute la sagesse divine, ainsi que les vingt-deux lettres-nombres de l’alphabet hébreu correspondant aux 22 arcanes majeurs. L’univers fut conçu à travers la Loi du nombre, ou la mesure et le poids ont une importance. Les mathématiques forment l’univers et les nombres sont par conséquent des entités vivantes. Car il s’agit d’un monde de mathématiques, d’un monde réaliste. L’importance symbolique du 78 explique les 78 lames du Tarot qui comprend 22 lames majeures et 56 lames mineures. Parmi les 22 arcanes majeures une n’est pas numérotée le Fou, c’est un joker que l’on peut déplacer dans tout espace du jeu, ce qui peut permettre de compter 21 majeurs et 57 mineures, ou bien sur les 78 ne voir que les 77 plus le Mat (Rappelons pour mémoire les 77 degrés de la foi musulmane). Les 56 lames mineures sont composées de 4 séries de 14 cartes Roi dame valet cavalier et 10 cartes de l’as au 10. Coupes et épées (rouges) bâtons et deniers (noirs). Comme les 10 sephirot et les 4 degrés d’évocation concernant le fameux arbre de vie.
Le Tarot est un jeu initiatique issu des traditions judéo-chrétiennes.
La généalogie chrétienne comprend 78 générations à partir d’Elohim jusqu’à Jésus. On trouve 77 noms en comptant Elohim, père d’Adam avant Jésus. Le 11 est un nombre clé, révélateur dans la bible, employé qu’une seule fois dans le coran et une des clés de la porte au divin. C’est 11 x 7 rapports avec la Lune. En les recomptant on trouve 2 générations d’Elohim à Abraham, suivie de 4 fois 14 générations (d’où le découpage du jeu des 56 cartes mineures) 22 représentent le nombre de lettres de l’alphabet, le cycle avant la Torah. Le nombre 78 est aussi le nombre du mot Pain en hébreu et du mot Sagesse. Or le pain c’est la nourriture spirituelle la Tora origine du mot Tarot. Le pain de vie (corps du Christ) c’est celui qui donne la sagesse. La maîtrise des arcanes du Tarot c’est l’exercice pratique qui permet la construction du corpus métaphysique que doit réaliser celui qui parvient à développer ses cinq sens spirituels. Il accède à l’éternel moment présent ou il se crée lui-même à l’aide des lumières de nourritures spirituelles de l’âme-de-vie que renferme l’enseignement universel. La kabbale ne va pas sans l’enseignement complet des Tables de la Loi, la cohérence que délivre le Sépher de Moïse, afin de permettre à l’œuvrant de se mettre en harmonie vibratoire grâce à une pratique assidue d’une pensée juste.
La véritable instruction initiatique n’est que l’effet de son travail personnel.
La Bible donne à l’homme deux noms. Le premier, c’est Adam, qui signifie tiré de la terre ou homme de terre ; le second, c’est Enoch, qui signifie homme divin élevé jusqu’à Dieu. Suivant la genèse, c’est lui qui le premier adressa des hommages publics au principe des êtres, après avoir gravé sur deux colonnes les éléments de la religion et de la science universelle. Cet Enoch est une personnification de l’humanité élevée au sentiment de l’immortalité par la religion et la science. Le génie civilisateur que les Hébreux personnifient dans Enoch, les Egyptiens l’ont nommé Trismégiste, et les Grecs Cadmos. Le livre sacré primitif (le Tarot), source première de Kabbale tradition à la fois divine et humaine, nous apparaît dans toute sa simplicité la révélation de l’intelligence suprême à la raison et à l’amour de l’homme. La loi éternelle réglant l’expansion infinie des nombres dans l’expansion infinie des mathématiques. Comment croire que le Tarot de toutes les théories et de tous les symboles religieux nous ait été conservé et soit parvenu jusqu’à nous sous la forme d’un jeu composé de cartes étranges ? Rien n’est plus évident cependant, et nombreux sont ceux qui ont étudié sérieusement le symbolisme de ces cartes. L’alphabet et les dix signes des nombres, voilà certes ce qu’il y a de plus élémentaire dans les sciences. Joignez-y les signes des quatre points cardinaux du ciel ou des quatre saisons, et vous avez le livre d’Enoch (le Tarot) tout entier. Mais chaque signe représente une idée absolue ou essentielle. La forme de chaque chiffre et de chaque lettre a sa raison mathématique et sa signification hiéroglyphique. Les idées, inséparables des nombres, suivent, en s’additionnant ou se divisant ou se multipliant, etc.
Le livre d’Enoch (le Tarot) est l’arithmétique de la pensée.
Ceci se traduira par cette habilité d’une redoutable subtilité qui consiste à recevoir les lames du Tarot comme principe architectural, mais qui ne deviendra l’édifice qu’à la condition que celui qui reçoit ce plan soit capable de relier à sa source de connaissance, chacune de ces lames (arcanes majeurs ou mineurs) pour en faire une construction spirituelle homogène et harmonieuse. Ce qui implique la connaissance et la maîtrise des nombres puissances. L’Enseignement des Tables de la Loi, en faisant les efforts et le travail nécessaire, a pour première vocation de développer les sens spirituels, au-delà des sens naturels. Les 10 sephirot de l’arbre de vie, les dix émanations de l’espace éternel, les dix grandes vagues qui servent de fondement. Ces 10 sephirot palpitent à l’intérieur de notre conscience. Nous devons apprendre à les utiliser et les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers intérieur. C’est grâce à elles que l’on peut se transformer en humain. Dans le monde interne, on parle beaucoup en termes de Kabbale. Il faut savoir additionner les nombres kabbalistiques. Le but de l’étude, c’est de se préparer au monde supérieur. La Kabbale est la base pour comprendre le langage de ces mondes et demande un travail sur soi-même. Lorsqu’on a appris la signification des vingt-deux arcanes majeurs du tarot, on peut étudier ensuite la partie pratique de la compréhension, afin de l’utiliser intelligemment. Selon l'enseignement la Kabbale, doctrine mystique traite de la nature du monde supérieur et de ses émanations divines : " Dieu règne dans l'Ain Soph et il contient tout l'univers. De lui émanent les dix sephirot ou intelligences ". Ces dix sephirot sont des forces créatrices qui émanent de Dieu, elles représentent l'évolution de l'homme à partir du néant selon les émanations successives. Elles révèlent les mystères de la Création en expliquant comment la multiplicité découle de l'unité. Chacune d’elles découle de la précédente.
Les Sephirot sont les symboles de l'homme primordial.
Le jeu de Tarot est donc un livre original, fondamental, principal. Il s’agit d’un livre-clé qui permet de décrypter les messages laissés pour nous par les civilisations les plus anciennes avec la force des nombres au-delà du Verbe. Les images du Tarot ont été créées pour la transmission de la connaissance ésotérique et sont donc le résultat de la méthode de codage, empruntée aux grands mythes de l’humanité. Avant la création du langage écrit, les différentes traditions se transmettaient oralement avant de laisser place aux signes et les symboles, premiers pas vers la création de l’énorme univers allégorique qu’est aujourd’hui la base du Tarot. Si l’on considère les 78 arcanes comme l’architecture, comme un livre d’images soigneusement organisé, qui obéit à une structure hiérarchique strictement définie, le jeu de Tarot est un système idéal contenant une combinaison fermée de symboles ouvrant le labyrinthe de la connaissance. Sous cette apparence inoffensive et innocente se cache la sagesse et la connaissance occulte. Nous devons toujours nous souvenir des aspects philosophiques, spirituels et psychologiques des cartes. Le Tarot combine en soi plusieurs dimensions et peut par conséquent être interprété sous différentes formes: alchimique, kabbalistique, ésotérique ou magique (si l’on veut).
Le Tarot est l’instrument de connaissance de soi et de développement personnel.
TAROT en sanskrit signifie «étoile». TORAH en hébreu signifie «la loi de Moïse». TAR veut dire «route» et RO- «royal» en ancien égyptien. ORAT signifie «il dit» en latin. TAO- est «le chemin universel». Qu’en est-il du contenu? 78 cartes se partagent entre 22 arcanes majeurs et 56 mineurs (qui incluent 40 cartes numérales et 16 cartes de figures). Le terme d’arcane plutôt que celui de carte remplit le Tarot avec un sens ésotérique. A travers l’allégorie cachée, ses formes et ses couleurs (voir post N° 12 du 5/11/2015), mais aussi les personnages et les objets représentés, la carte se transforme en arcane qui à son tour devient le gardien des secrets, une opération alchimique. L’appel au Tarot sous-entend systématiquement la notion de l’archétype. Ce concept provient de l’étude philosophique de Jung et nous relie au contenu de l’histoire de l’humanité le plus archaïque et le plus ancien, que nous percevons à travers le prisme de l’inconscient collectif. Les 22 arcanes majeurs du Tarot correspondent aux 22 étapes qui doivent être surmontées pour être en ordre avec notre psyché. Les arcanes mineurs quant à eux reflètent les processus et la dynamique de notre âme, les aspects de la vie, les évènements et les idées que la vie nous amène à ressentir.
L’arbre de vie (ou séfirotique), le système des archétypes de la conscience, représente l’interaction entre les 10 sephirot, les 10 canaux de la manifestation supérieure. Ce système permet de comprendre la nature divine, mais aussi le mouvement de l’univers. Chacune d’elle correspond à toute une symbolique et elles sont : Kether (la Couronne), Hokhma (Sagesse), Bina (Compréhension), Hessed (Miséricorde), Guebhoura (Force), Tiphereth (Beauté), Nesah (Victoire), Hod (Gloire), Yessod (Fondation) et Malkhouth (le Royaume) elles sont les vertus et la manifestation de tous les plans de conscience, le phare lumineux. Les 22 sentiers les reliant représentent des moyens d’accès à ces plans, les voies à parcourir pour les atteindre. Les 22 arcanes majeurs du Tarot sont ces 22 sentiers de l’arbre de vie qui permettent de progresser de la racine à la cime de l’arbre afin de grandir et d’évoluer afin que l’humain primitif atteigne lui-même le divin à savoir le paradis retrouvé.
L’arcane 11 (la Force) est la clé de voute de notre cathédrale du Tarot, seul arcane à n’avoir ni double, ni complémentaire, nous l’avons vu il est unique, parce qu’il représente le nombre de la transgression et surtout la porte secrète. Il transgresse le 10 des sephirot de la roue de fortune. Les 10 chiffres du Décalogue. Il représente la onzième porte cachée de l’arbre de vie, nommée Daath, cœur invisible de l’arbre séfirotique qui ouvre sur le non manifesté. Elle est celle qui fait passer de Képher, à l’Ein sof, soit à l’infini et au néant. C’est cette lame de la Force, ce personnage féminin ouvrant en douceur la gueule d’un lion qui est le centre du Tarot. Pour les chrétiens c’est le Christ, la porte qui permet le passage à la vie éternelle. Le 11 est le nom d’Adonaï donné fréquemment à Jésus dans les évangiles
Le Tarot est nomade, universel, exotérique il s’offre à tous, ésotérique il dévoile sa symbolique. Le Tarot est une Roue, donc un cercle, un point en éternelle expansion. Le Tarot est un Verbe, alphabet universel aux infinies possibilités de compréhension et d’expressions. Le Tarot par sa mathématique devient « Temple du Verbe », y pénétrer c’est découvrir son sens : un langage qui doit permettre...
A vous de poursuivre… Pour les détracteurs, c’est du travail, mais on peut toujours y croire…
lundi 15 juin 2020
TAROT 29 - Pour les arcanes mineurs
Pour les arcanes mineurs permettent le développemt de « son » monde
Les 56 autres lames du Tarot, sont le développement du Monde, le dernier arcane majeur. Leur parenté avec le jeu de cartes traditionnel est évidente : quatre couleurs réparties en dix chiffres, auxquels s’ajoutent des figures royales. Si on perpétue l’idée ésotérique largement défendue sur ce blog, le Tarot est un livre dont la lecture apporte l’analyse nécessaire qui aide à penser notre expérience. Si les arcanes majeurs parlent des mystères des choses cachées, les arcanes mineurs vont évoquer les affects plus difficiles à comprendre, mais moins énigmatiques que le « qui suis-je ? ». Les arcanes mineurs représentent le réseau secondaire dont les Honneurs sont l’échangeur pour accéder à l’autoroute des arcanes majeurs. Si les arcanes majeurs sont représentatifs de la vie de l’être, les mineurs vont préciser les événements de cette vie. Les majeurs sont les causes régissant son existence, les mineurs les conséquences, les effets de ceux-ci dans sa vie. Les arcanes mineurs disent du subjectif, ce que l’expérience de chacun fait du monde. Or, cette expérience est complexe. Le livre du Tarot offre cette grande particularité que son texte permet aussi la possibilité d’une lecture désordonnée. Pourquoi est-ce important ? Un livre normal est censé se lire dans l’ordre de ses pages qui implique de se soumettre à la pensée de l’auteur. Le Tarot, lui, présente une suite d’étapes de liberté absolue pour se réaliser ; la suite des arcanes majeurs confirme que pour aller vers soi-même, se connaître, on est libre de suivre son propre cheminement personnel. Le but est de nous aider, pour être plus responsable dans notre vie, de prendre conscience de nos conflits internes et des influences externes pour les dépasser ; un moyen pour nous aider à devenir libre. Si le Tarot devait être lu comme un livre normal, on risquerait de se soumettre à la pensée des auteurs de façon manipulatrice, contradictoire avec son objet, qui est d’aider le lecteur à se libérer. En d’autres termes, le Tarot se pratique, et va devoir entrer dans notre propre système. Et on le pratique, en « tirant les cartes ». Mais attention, pas de façon prédictive, qui nuirait à notre liberté. Il ne peut y avoir liberté et responsabilité que si le sujet se retrouve en position de pouvoir agir. Donc point de prédictions, mais des réflexions et des conseils. Comprendre le présent est plus intéressant que chercher à dévoiler l’avenir. Tirer les cartes nous force à nous retrouver devant un questionnement non attendu. Chaque tirage aléatoire est propre uniquement à son lecteur. Il nous place directement dans un espace symbolique, en brassant des symboles dans un cadre ritualisé. Cet espace prépare à l’expression de l’inconscient, dont le langage est fait de symboles, comme nous l’apprend la psychanalyse. Ceci permet à la conscience de saisir ce qui était dissimulé dans les profondeurs. La prise de conscience est donc forcément troublée par le tirage qui se lit sur la table. Un blocage sert à exprimer quelque chose qu’on ne comprend pas. Utiliser les symboles pour mettre au jour ce sens caché nous rend le contrôle, et nous donne les moyens d’agir dessus. Le Tarot peut être lu comme un texte cohérent, qui parle de ce que c’est qu’être soi, mais qui peut se lire dans le désordre pour s’adresser à chacun dans son individualité propre. Réfléchir au fait que nous sommes un mystère pour nous-mêmes, c’est sortir de l’évidence ; or, sortir de l’évidence, c’est acquérir de la profondeur. La pratique montre qu’il est un support de réflexion axé sur la responsabilisation qui peut nous rapprocher de notre vérité.
Pour le Tarot, lire les arcanes mineurs c’est voir notre expérience en quatre éléments représentés par des couleurs ou symboles, puis de décliner ces quatre éléments en seize étapes chacun que représentent les dix cartes chiffrées et les quatre cartes royales. Examinons les quatre éléments avant de détailler succinctement les honneurs. Les quatre séries ont 10 lames numérotées, hors les As. Ces séries offrent une représentation alchimique et kabbalistique avec le déploiement du nom sacré de Dieu et son repliement ultérieur, les deux opérations étant analogues à l’œuvre de la création et à celle du salut. A travers chaque élément entre la naissance au 1, et la réalisation au 10, nous découvrons par les intermédiaires la progression de tout ce qui se passe en accomplissant l’élément concerné jusqu’au bout. C’est le type d’analyse conceptuelle qu’on trouve dans n’importe quel travail philosophique en vue de dépasser le problème posé. Ces quatre éléments sont : Les Bâtons du principe émanant, le symbole phallique évident correspond au désir, à la force passionnelle qui nous attire vers son objet. Les bâtons sont l’élément Feu, le bois brûle, la chaleur, la lumière, ils sont la force matérielle, représentant l’égo, la sexualité, l’instinct. Les Coupes du principe concevant, le symbole de l’affectif, des émotions qui vont pénétrer la psyché, sachant que l’émotion se comporte bien comme un liquide dont on remplit la coupe. Le sang nous amène au cœur, en montrant une agitation qui peut nous submerger, ou bien présenter le calme plat. Les Coupes sont l’élément Eau, l’état liquide, le psychisme, l’amour divin et les affections humaines. Les Epées du principe fondateur, le symbole du verbe, centre intellectuel, la raison qui permet de trancher les termes d’un dilemme. Les Epées sont l’élément Air, la volatilité, l’accès au spirituel, à l’amour divin, à l’intellect. Elles ont la capacité à fendre l’air même par la force et sans état d’âme. Enfin les Deniers du principe de la forme, symbole de tout ce qui est concret et matériel. Les Deniers sont l’élément Terre, l’état solide, les richesses de la terre Ils ont l’énergie physique matérielle, représentatifs de la matière humaine, du corps humain né de la Genèse. Pour forger les Deniers, il faut les trois éléments précédents. Le métal de la terre sera liquéfié par le feu et l’air de la forge, moulé, puis refroidi dans l’eau et solidifié par l’air. A savoir encore que se transforment la Terre en Eau, l’Eau en Air, et l’Air en Feu.
Les seize figures royales, du jeune Valet qui découvre l’élément au Roi qui le maîtrise, sont utilisées pour représenter les différentes attitudes que nous pouvons adopter par rapport aux quatre facettes de notre expérience : désir, émotion, intellect, physique, rangées par degrés de maturité. La décade séphirotique, en déduira 4 fois 10 lames numériques de 1 à 10, et 4 fois 4 figures synthétisant le valet pour le monde d’action, le cavalier pour le monde de formation, la reine pour le monde de création et le roi pour le monde d’émanation.
Les Roys, dont le Roi d’Epée qui est inspiré, il a une pureté du mental (chapeau blanc), il regarde l’avenir. Sur ses épaules la lune et le soleil (voir Chariot 7). L’accoudoir ressemble à un livre entrouvert. 5 clous marquent sa jupe (le Pape 5). Il y a des signes sur le cartouche du siège (voir fig.1 ci-dessous), une feuille d’acacia et des lettres renversés G et H (G pour géomètre et H pour Hermès). En rapport avec la Justice notre arcane peut trancher conseil, réussite et prospérité. Le Roi de Deniers est en pleine nature, il regarde vers l’avenir. Le chapeau évoque l’ampleur de ses pensées. L’accoutrement général est de guingois. Le siège n’a que deux pieds, mais il garde l’équilibre. Il est comblé car son action se limite à la matière, dans une position précaire (les 6 losanges blancs et 6 clous suggèrent le 12 du pendu). Le Roi de Bâton le plus jeune des rois a une activité toute spirituelle. Il est tourné vers l’avenir et il se lève. Le trône est une chaise de Justice, car ce roi est « carré » du fait de la structure. Le doigt montre les 4 points. Le bâton de commandement confirme que c’est lui qui décide. Le triangle d’or de son armure est dirigé vers le sexe (virilité). Le Roi de Coupe regarde vers l’avenir. C’est le plus âgé. Il semble un peu las. La coupe semble cassée. Un peu désabusé, la déception ne lui fait pas renier ses amours passés.
Les Reines, dont la Reine d’Epée tient sa souveraineté de droit divin. Jeune et douce, elle protège son ventre rond (enceinte) La lame de l’épée est rouge (c’est le seul arcane à l’avoir). Elle a l’énergie pour défendre son sang. Collier et ceinture ont 8 clous (Justice). Sur la défensive, elle met en garde, mais donne le pouvoir de trancher. La Reine de Deniers n’est pas très avenante, visage sévère et bouche pincée. Elle est tournée vers le passé, habillée de façon désordonnée. Le sceptre noir signe d’une baguette magique et les 12 clous de sa ceinture (le Pendu) suggèrent réflexion et inflexion pour ses deniers, très intéressée, avide et cupide. La Reine de Bâton est plus rustique. Echevelée, aux gros yeux et traits épais, avouant un laisser-aller. Néanmoins soutenue par l’énergie divine, elle reste solide, pleine de vitalité sexuelle. Une ceinture marquée de 7 clous (chariot) souligne son ventre rond (enceinte). Le manche de la massue phallique est sur le sexe. La Reine de Coupe est sereine. Un dais la protège. Ses pensées sont pures, elle protège sa gorge (source du langage). Sa ceinture marquée de 9 clous (nombre de la gestation) Sa coupe ressemble à l’As (elle est fermée). Elle détient un secret. On visualise un V au cœur de sa paume (le Pape 5) Ce V apparaît plusieurs fois dans le dessin. La coupe contient le sang. Son bras (symbole de l’équerre) et l’épée à la lame blanche (celui du compas) (voir fig.2 ci-dessous) dénotent la carte bénéfique, d’amour et dévouement et protection.
Les Cavaliers dont le Cavalier d’Epée monte un cheval au galop, richement caparaçonné. Volontaire, il est armé et prêt à combattre. Sur son épaule gauche la lune. Le bras gauche est à l’équerre. (symboles du chariot 7). Le Cavalier de Deniers est plutôt écuyer, le regard fixé sur le denier impose l’intérêt matériel, que les 4 clous sur le collier du cheval confirment. Il se dirige vers le futur avec des arguments. Le Cavalier de Bâton a tout du riche seigneur. Chapeau lemniscate, monté sur un cheval élevé (force et puissance) et blanc (sublimation du désir) sans mors, ni rênes, il n’a nul besoin d’être guidé. C’est la pureté même. Sur son poitrail un F et un G (Si le F la 6ème lettre, symbolise la lumière en mouvement et représente « la clef de l’esprit » le G est lié à la germination de l’humain). Le collier a 8 clous (justice divine) dénote la réflexion entre passé et futur. Le Cavalier de Coupe chevauche vers le passé. Mélancolique, il regarde une coupe étrange, formée de carrés. Seul cavalier à monter à cru, sur une couverture jaune (divin).
Les Valets dont le Valet d’Epée a fière allure pour un valet. Chapeau en forme de lemniscate, son visage juvénile regarde le passé. Il est à un carrefour, en attente stoppé dans sa démarche. Le Valet de Deniers est richement vêtu. Chapeau en forme de lemniscate. L’autre denier à terre évoque la dualité. C’est l’héritage du passé. Il garde les pieds sur terre tourné vers des réalisations matérielles concrètes. Le Valet de Bâton, rustique, est un peu balourd. Il ne fait que soutenir le bâton. La position de ses mains forme une équerre, ainsi qu’un triangle avec le bâton. Il suit son instinct. Le Valet de Coupe a un regard bien triste sur la coupe entonnoir. Il est las et âgé. Il marche vers son passé et son expérience.
Les As dont l’As d’Epée, militaire, noble, contient l’âme des chevaliers chrétiens. Il représente le Verbe, la Parole à double tranchant. L’épée fend l’air, elle est intelligence, elle tend vers le Ciel et a un rapport avec lui. C’est la virilité, la force, le pénis dressé. C’est la main de la justice. L’As des Deniers est une pièce de monnaie représentant la Terre. Au tour il y a un rayonnement de triangles (intelligence et énergie) annonce du commencement créateur. L’As de Bâton est force et volonté, la main se sert de son énergie, dont le voile est symbole d’une roue dentelée qui tourne ; il faut se servir de son passé pour évoluer, l’action est dans la matière. L’As de bâton contient les 7 couleurs du tarot (il est le seul arcane dans ce cas). Lien essentiel avec le ciel vers lequel il tend par un phallus dressé. L’As de Coupe envahit la carte car il a un cœur énorme ; sa coupe fait penser au graal. Un château crénelé, une cathédrale, dont le cœur est enfermé. Il est de couleur or, donc divin. L’image est toute entière consacrée aux formes géométriques multiples.