samedi 20 juin 2020

TAROT 30 - Le Tarot, c'est la mathématique qui rélève la porte secrète

Le Tarot, c’est la mathématique qui révèle la porte.

           

Pour les lecteurs assidus qui m’ont suivi jusque-là dans le cheminement du livre du Tarot, tentons maintenant un essai pour répondre aux questions suivantes : le Tarot remonte à quand ? Son chemin est-il codé ? A quoi sert-il ? Les arcanes, comme nous l’avons vu, sont des quantités de matériaux et d’outils disponibles aux pieds du bateleur, cet œuvrant qui nous représente. Comme un bâtisseur, il a le plan de la cathédrale à construire. Mais cette cathédrale se construira en lui. Il va lui falloir faire preuve de volonté, de courage, d’effort et de compétence sans lesquels rien ne peut s’édifier. Plus l’architecture spirituelle de ses connaissances sera élevée, plus l’édifice sera majestueux et grandiose. Voilà le message essentiel. Pour imager le propos, observons l’As de coupe. Les 56 cartes mineures ont toutes un rôle important. Trop long à développer ici, l’exemple de l’as de coupe est évocateur. Le dessin de l’arcane est imposant et les nombres omni présents. Cette coupe fait penser au graal. Elle est comme un château crénelé qui enferme le secret, de couleur or, donc symbolisant l’essence principale. L’image est toute entière consacrée aux formes géométriques avec cercles, triangles, carrés, losanges, rectangles. De partout la trinité est représentée, les trois côtés du socle sont des triangles jaunes, trois cercles rouges sur la poignée de la coupe avec trois cercles intérieurs, deux ovales et un losange central. Le centre du chapiteau constitué d’un cercle investi de neuf points et d’un as au centre qui forme ainsi le nombre 10 symbole du retour à l’unité. Sept tourelles et créneaux, trois fois cinq feuilles sous le chapiteau, répété une quatrième fois sous la coupe. L’As de coupe est la cathédrale dont le chœur (cœur) est recouvert et donc fermé mais ou la symbolique des chiffres ouvre les sentiers de la gloire pour qui veut les gravir. Voilà la représentation de son cœur d’être humain, mais aussi de son égo volontaire et imaginaire. Tout dans le tarot n’est que nombre. Pourquoi ? Parce qu’il est issu de la kabbale. De prime abord une définition de la Kabbale (de l'hébreu קבלה Qabbala « réception »), c’est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la « Loi orale et secrète » donnée par YHWH (Dieu) à Moïse sur le mont Sinaï, en même temps que la « Loi écrite et publique » (la Torah). L’origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles, dans cette époque où l’univers fut conçu.

Elle est en fait la science des nombres et intégralement reproduite dans le Tarot.

L’auteur du tarot serait ainsi l’ange de la sagesse du serpent le prophète Enoch dont parle la Bible. Il nous a laissé, gravé dans la pierre, le tarot qui renferme toute la sagesse divine, ainsi que les vingt-deux lettres-nombres de l’alphabet hébreu correspondant aux 22 arcanes majeurs. L’univers fut conçu à travers la Loi du nombre, ou la mesure et le poids ont une importance. Les mathématiques forment l’univers et les nombres sont par conséquent des entités vivantes. Car il s’agit d’un monde de mathématiques, d’un monde réaliste. L’importance symbolique du 78 explique les 78 lames du Tarot qui comprend 22 lames majeures et 56 lames mineures. Parmi les 22 arcanes majeures une n’est pas numérotée le Fou, c’est un joker que l’on peut déplacer dans tout espace du jeu, ce qui peut permettre de compter 21 majeurs et 57 mineures,  ou bien sur les 78 ne voir que les 77 plus le Mat (Rappelons pour mémoire les 77 degrés de la foi musulmane). Les 56 lames mineures sont composées de 4 séries de 14 cartes Roi dame valet cavalier et 10 cartes de l’as au 10. Coupes et épées (rouges) bâtons et deniers (noirs). Comme les 10 sephirot et les 4 degrés d’évocation concernant le fameux arbre de vie.

Le Tarot est un jeu initiatique issu des traditions judéo-chrétiennes.

La généalogie chrétienne comprend 78 générations à partir d’Elohim jusqu’à Jésus. On trouve 77 noms en comptant Elohim, père d’Adam avant Jésus. Le 11 est un nombre clé, révélateur dans la bible, employé qu’une seule fois dans le coran et une des clés de la porte au divin. C’est 11 x 7 rapports avec la Lune. En les recomptant on trouve 2 générations d’Elohim à Abraham, suivie de 4 fois 14 générations (d’où le découpage du jeu des 56 cartes mineures) 22 représentent le nombre de lettres de l’alphabet, le cycle avant la Torah. Le nombre 78 est aussi le nombre du mot Pain en hébreu et du mot Sagesse. Or le pain c’est la nourriture spirituelle la Tora origine du mot Tarot. Le pain de vie (corps du Christ) c’est celui qui donne la sagesse. La maîtrise des arcanes du Tarot c’est l’exercice pratique qui permet la construction du corpus métaphysique que doit réaliser celui qui parvient à développer ses cinq sens spirituels. Il accède à l’éternel moment présent ou il se crée lui-même à l’aide des lumières de nourritures spirituelles de l’âme-de-vie que renferme l’enseignement universel. La kabbale ne va pas sans l’enseignement complet des Tables de la Loi, la cohérence que délivre le Sépher de Moïse, afin de permettre à l’œuvrant de se mettre en harmonie vibratoire grâce à une pratique assidue d’une pensée juste.

La véritable instruction initiatique n’est que l’effet de son travail personnel.

La Bible donne à l’homme deux noms. Le premier, c’est Adam, qui signifie tiré de la terre ou homme de terre ; le second, c’est Enoch, qui signifie homme divin élevé jusqu’à Dieu. Suivant la genèse, c’est lui qui le premier adressa des hommages publics au principe des êtres, après avoir gravé sur deux colonnes les éléments de la religion et de la science universelle. Cet Enoch est une personnification de l’humanité élevée au sentiment de l’immortalité par la religion et la science. Le génie civilisateur que les Hébreux personnifient dans Enoch, les Egyptiens l’ont nommé Trismégiste, et les Grecs Cadmos. Le livre sacré primitif (le Tarot), source première de Kabbale tradition à la fois divine et humaine, nous apparaît dans toute sa simplicité la révélation de l’intelligence suprême à la raison et à l’amour de l’homme. La loi éternelle réglant l’expansion infinie des nombres dans l’expansion infinie des mathématiques. Comment croire que le Tarot de toutes les théories et de tous les symboles religieux nous ait été conservé et soit parvenu jusqu’à nous sous la forme d’un jeu composé de cartes étranges ? Rien n’est plus évident cependant, et nombreux sont ceux qui ont étudié sérieusement le symbolisme de ces cartes. L’alphabet et les dix signes des nombres, voilà certes ce qu’il y a de plus élémentaire dans les sciences. Joignez-y les signes des quatre points cardinaux du ciel ou des quatre saisons, et vous avez le livre d’Enoch (le Tarot) tout entier. Mais chaque signe représente une idée absolue ou essentielle. La forme de chaque chiffre et de chaque lettre a sa raison mathématique et sa signification hiéroglyphique. Les idées, inséparables des nombres, suivent, en s’additionnant ou se divisant ou se multipliant, etc.

Le livre d’Enoch (le Tarot) est l’arithmétique de la pensée.

Ceci se traduira par cette habilité d’une redoutable subtilité qui consiste à recevoir les lames du Tarot comme principe architectural, mais qui ne deviendra l’édifice qu’à la condition que celui qui reçoit ce plan soit capable de relier à sa source de connaissance, chacune de ces lames (arcanes majeurs ou mineurs) pour en faire une construction spirituelle homogène et harmonieuse. Ce qui implique la connaissance et la maîtrise des nombres puissances. L’Enseignement des Tables de la Loi, en faisant les efforts et le travail nécessaire, a pour première vocation de développer les sens spirituels, au-delà des sens naturels. Les 10 sephirot de l’arbre de vie, les dix émanations de l’espace éternel, les dix grandes vagues qui servent de fondement. Ces 10 sephirot palpitent à l’intérieur de notre conscience. Nous devons apprendre à les utiliser et les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers intérieur. C’est grâce à elles que l’on peut se transformer en humain. Dans le monde interne, on parle beaucoup en termes de Kabbale. Il faut savoir additionner les nombres kabbalistiques. Le but de l’étude, c’est de se préparer au monde supérieur. La Kabbale est la base pour comprendre le langage de ces mondes et demande un travail sur soi-même. Lorsqu’on a appris la signification des vingt-deux arcanes majeurs du tarot, on peut étudier ensuite la partie pratique de la compréhension, afin de l’utiliser intelligemment. Selon l'enseignement la Kabbale, doctrine mystique traite de la nature du monde supérieur et de ses émanations divines : " Dieu règne dans l'Ain Soph et il contient tout l'univers. De lui émanent les dix sephirot ou intelligences ". Ces dix sephirot sont des forces créatrices qui émanent de Dieu, elles représentent l'évolution de l'homme à partir du néant selon les émanations successives. Elles révèlent les mystères de la Création en expliquant comment la multiplicité découle de l'unité. Chacune d’elles découle de la précédente.

Les Sephirot sont les symboles de l'homme primordial.

Le jeu de Tarot est donc un livre original, fondamental, principal. Il s’agit d’un livre-clé qui permet de décrypter les messages laissés pour nous par les civilisations les plus anciennes avec la force des nombres au-delà du Verbe. Les images du Tarot ont été créées pour la transmission de la connaissance ésotérique et sont donc le résultat de la méthode de codage, empruntée aux grands mythes de l’humanité. Avant la création du langage écrit, les différentes traditions se transmettaient oralement avant de laisser place aux signes et les symboles, premiers pas vers la création de l’énorme univers allégorique qu’est aujourd’hui la base du Tarot. Si l’on considère les 78 arcanes comme l’architecture, comme un livre d’images soigneusement organisé, qui obéit à une structure hiérarchique strictement définie, le jeu de Tarot est un système idéal contenant une combinaison fermée de symboles ouvrant le labyrinthe de la connaissance. Sous cette apparence inoffensive et innocente se cache la sagesse et la connaissance occulte. Nous devons toujours nous souvenir des aspects philosophiques, spirituels et psychologiques des cartes. Le Tarot combine en soi plusieurs dimensions et peut par conséquent être interprété sous différentes formes: alchimique, kabbalistique, ésotérique ou magique (si l’on veut).

Le Tarot est l’instrument de connaissance de soi et de développement personnel.

TAROT en sanskrit signifie  «étoile». TORAH en hébreu signifie «la loi de Moïse». TAR veut dire «route» et RO- «royal» en ancien égyptien. ORAT signifie  «il dit» en latin. TAO- est «le chemin universel». Qu’en est-il du contenu? 78 cartes se partagent entre 22 arcanes majeurs et 56 mineurs (qui incluent 40 cartes numérales et 16 cartes de figures). Le terme d’arcane plutôt que celui de carte remplit le Tarot avec un sens ésotérique. A travers l’allégorie cachée, ses formes et ses couleurs (voir post N° 12 du 5/11/2015), mais aussi les personnages et les objets représentés, la carte se transforme en arcane qui à son tour devient le gardien des secrets, une opération alchimique. L’appel au Tarot sous-entend systématiquement la notion de l’archétype. Ce concept provient de l’étude philosophique de Jung et nous relie au contenu de l’histoire de l’humanité le plus archaïque et le plus ancien, que nous percevons à travers le prisme de l’inconscient collectif. Les 22 arcanes majeurs du Tarot correspondent aux 22 étapes qui doivent être surmontées pour être en ordre avec notre psyché. Les arcanes mineurs quant à eux reflètent les processus et la dynamique de notre âme, les aspects de la vie, les évènements et les idées que la vie nous amène à ressentir.

L’arbre de vie (ou séfirotique), le système des archétypes de la conscience, représente l’interaction entre les 10 sephirot, les 10 canaux de la manifestation supérieure. Ce système permet de comprendre la nature divine, mais aussi le mouvement de l’univers. Chacune d’elle correspond à toute une symbolique et elles sont : Kether (la Couronne), Hokhma (Sagesse), Bina (Compréhension), Hessed (Miséricorde), Guebhoura (Force), Tiphereth (Beauté), Nesah (Victoire), Hod (Gloire), Yessod (Fondation) et Malkhouth (le Royaume) elles sont les vertus et la manifestation de tous les plans de conscience, le phare lumineux. Les 22 sentiers les reliant représentent des moyens d’accès à ces plans, les voies à parcourir pour les atteindre. Les 22 arcanes majeurs du Tarot sont ces 22 sentiers de l’arbre de vie qui permettent de progresser de la racine à la cime de l’arbre afin de grandir et d’évoluer afin que l’humain primitif atteigne lui-même le divin à savoir le paradis retrouvé.

L’arcane 11 (la Force) est la clé de voute de notre cathédrale du Tarot, seul arcane à n’avoir ni double, ni complémentaire, nous l’avons vu il est unique, parce qu’il représente le nombre de la transgression et surtout la porte secrète. Il transgresse le 10 des sephirot de la roue de fortune. Les 10 chiffres du Décalogue. Il représente la onzième porte cachée de l’arbre de vie, nommée Daath, cœur invisible de l’arbre séfirotique qui ouvre sur le non manifesté. Elle est celle qui fait passer de Képher, à l’Ein sof, soit à l’infini et au néant. C’est cette lame de la Force, ce personnage féminin ouvrant en douceur la gueule d’un lion qui est le centre du Tarot. Pour les chrétiens c’est le Christ, la porte qui permet le passage à la vie éternelle. Le 11 est le nom d’Adonaï donné fréquemment à Jésus dans les évangiles

Le Tarot est nomade, universel, exotérique il s’offre à tous, ésotérique il dévoile sa symbolique. Le Tarot est une Roue, donc un cercle, un point en éternelle expansion. Le Tarot est un Verbe, alphabet universel aux infinies possibilités de compréhension et d’expressions. Le Tarot par sa mathématique devient « Temple du Verbe », y pénétrer c’est découvrir son sens : un langage qui doit permettre...

A vous de poursuivre… Pour les détracteurs, c’est du travail, mais on peut toujours y croire…

 

 

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