samedi 5 octobre 2019

Vent vivant

Quelques vers issus des vents violents...




Vent vivant

Que reste-t-il
De ces longues journées suffocantes,
Au vent brûlant qui rase la campagne ?
Ces envolées d’amants,
Ou bien sa folie décoiffant
Les neiges des montagnes
Qui les chapeautent encore,
Rehaussant un décor
De chutes de fayards
Fragiles de sécheresse.
Que reste-t-il à l’enfant
De ses déchirements
Anesthésiant la vie ?
Cet autan léger des mots,
Qui voltige
Qui casse, dessèche les vignes,
Renverse de leurs tiges
Les lavandes si fines,
Emportant les cigales
Flotter dans les dédales
D'une nature à l'imbroglio infernal
Aux morsures d’un scénario banal.
Que reste-t-il au vieillard
Surpris dans sa détresse
A vouloir rattraper le temps ?
Que ce vent, au travers des saisons
Où les torrents perdent la raison,
Qui bouscule les nuages,
Se mêle à la pluie,
Jour puis nuit,
Faisant virevolter les grêlons
Aux affres des moissons.
Que reste-t-il au dessein de ces vieux
Sinon les souvenirs
Au son de glas odieux ?
Ce souffle vivant
Marquant le temps
D’une rengaine lancinante
Qui déboule et roule
Donnant à l’onde sa houle,
Puis s'estompe le jour finissant
Se mourant lentement
Étouffant le bonheur
Comme l'écho de leurs cœurs
Essoufflés du malheur.


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