mercredi 7 décembre 2016

L'émeu, le paon et la colombe

Je m'essaye au dessin sur ordinateur, ce qui n'est pas évident, la souris n'étant pas aussi maniable que le crayon... et la gomme quasi inexistante. Le résultat m'a suggéré la fable. Ah! La force d'une image vaut bien 10.000 mots.



L’émeu, le paon et la colombe

Messagère des Dieux
De Sémiramis sa beauté
A peine descendue des Cieux
Pour offrir l’amour, la paix et la liberté
La colombe tenue
Donna son brin de laurier aux premiers venus.
Le paon bleu si divin
L’émeu roux très devin
Houspillèrent aussitôt ce jet de l’arc en ciel
L’oiseau blanc argenté tout droit venu du ciel.
« Quoi de plus beau commère
Que nos plumes d’émeu ou nos plumes de paon ?
Ne nous vois-tu donc huppés de telle manière
A ne rien devoir au vulgaire chenapan ! »
L’oiseau blanc retint son offrande.
Le paon déploya sa queue en ciel étoilé
Vanité irisée de couleurs propagande
Confondant l’apparence au dieu auréolé ;
Du repas des serpents il tirait son venin
Reflet d’ombre de mort, il était léonin.
Benêt et hypocrite
Abandonnant ses œufs
L’émeu tête sous terre à fuir la favorite
Tant il était peureux
Pestait contre cette envoyée
Qui mettait sa plume en balance
Fin de jugements dévoyés
Lui ôtant ses dons de voyance.
Du faible la raison
Et du fort le caquet
Jaugeant moins l’amour que poison
Arguant liberté de laquais
Tohubohu des emplumés
Charivari pour enfumés
Refusant ce brin d'harmonie
Par leur acrimonie
Fit que le bel oiseau laissa baragouiner
S’envolant miséricordieux
Vers d’autres empennés
Bien plus aimants qu’odieux.
A éconduire le bienfait
On en perd l’avantage
L’orgueil du prétentieux, la bêtise du niais
Ont étroit parentage.


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