vendredi 25 septembre 2015

Pour le coup, un maillet

Le maillet est une forme de poésie avec quatre quatrains dont le premier vers de la première strophe est repris comme un refrain dans les strophes suivantes, en 2ème, 3ème et 4ème vers... comme pour enfoncer un clou. Étonnant, non ?
Cet essai du maillet pour illustrer une invitation en Bourgogne. Merci à Sonia et Dédé pour leur très amicale initiative et à Fabienne et Michel pour leur réception et la dégustation.














Éclairage

Il est de ces jours noirs, un éclat de lumière
Où le feu de l’ami, fait le bonheur du brave.
Ainsi fut-il en bourguignonne bonbonnière
Sans prise aux émotions que le malheur aggrave.

Par les coups de la vie assénés sans entrave
Il est de ces jours noirs, un éclat de lumière
Que vient parfumer la jolie rose trémière
Quand le sang et le vin ont couleur de conclave.

On a tout chamboulé dans la région des caves
Au culot, au goulot, armant la poudrière
Il est de ces jours noirs, un éclat de lumière
D’amis si enhardis pour renflouer l’épave.

Dans un pays de vin si doux et si suave
Dans un gîte à la vie si bonne et familière
Avec tant d’amour, sans qu’on ne s’en aperçoive
Il est de ces jours noirs, un éclat de lumière.

lundi 21 septembre 2015

Sans sas

Le sas vient du latin médiéval qui signifie trier les passages... Mais sensas  peut désigner aussi un succès garanti... Les rimes permettent de jouer avec les mots... Les maux ?




Sans sas

Périr en paix de morne vie, la sinécure
Quand le déni de fin, triomphe du moi-je,
Minable pis-aller d’assaut Moyenâgeux
Obtus, n’occulte en rien l'effroi de la morsure.

Au trépas consenti de l’ilote insécure
Qui, sujet tabou, regarde en face l’enjeu
Remettant l’avenir, dès qu’on trépasse, en jeu,
À la mort interdite, offre son sourd murmure.

Au tréfonds, assailli, par cet émoi lugubre
Fort dans l’être, envahi du venin insalubre
Je m’étends, oppressé ; je t’entends, c’est tentant,

Je t’attends, l’âme au poing ; j’ai déjà l’expérience
D’une étoile filante, bien avant l’existence.
Peu m’en chaut la Mort ! Je viens déjà du néant.



jeudi 17 septembre 2015

My lady DI

Quelques rimes à l'oeil, inspirées au gré des événements d'un mois sans...



My lady DI

C’était son savoir faire
Cette générosité
Elle était si ouverte
My lady DI
Que dandy
En dérive
J’en restais ébaudi.

Sans nul autre émissaire
Que son flegme anglais, son thé
D’amitié si diserte
My lady DI
J’applaudis
La missive
La rendant si hardie.

Un jour d’anniversaire
La virginale envoûtée
En cadeau s’est offerte
My lady DI
J’ai maudit
Son esquive
D’aller au paradis.

Elle était si sincère
Qu’elle craignit la vérité
Cela créa sa perte
My lady DI
Je l’ourdis
Plus lascive
Ce fut un contredit.

Elle crut à l’adversaire
Arguant sa pudicité
À en rester inerte
My lady DI
Étourdie
Et rétive
Pour un ventre arrondi.

C’était mon atmosphère
Je n’ai su la mériter
Ni voir l’amie experte
My lady DI
On l’a dit
Inclusive
Et c’était des « on dit »

Les années estompèrent
L’éphémère affinité
Et d’oubli, recouverte
My lady DI
Assourdie
Affective
Par le temps, refroidie.