Si mon éditeur en est d'accord, je vais finir par publier un recueil de fables illustrées de leurs aquarelles (A ce sujet un site intéressant que j'aime consulter et qui s'intitule "Rue des Fables"). Aujourd'hui je vous propose cette onzième fable s'attachant au jeu des forces et au fond des êtres.
Le hérisson et les dames de
la mare
Vers
la mare d’une grenouille
Un
hérisson un peu fripouille
Se
nicha ; c’était un madré.
Une
souris amie du batracien
Vit la boule d’aiguilles et s'approcha trop prés
Criant
en se piquant au nouveau paroissien :
« Vous
avez failli m’estropier ! »
« C’est
qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds ! »
Rétorqua
le mangeur d’insectes et limaces.
Ne
voulant pas perdre la face
Le
rongeur héla son amie :
« Accourez !
Venez voir, le piquant salami. »
La
grenouille se pointa pour sauter sur la proie ;
Dès lors grand fut son désarroi
De
voir un cactus ambulant
Pas du tout amusant.
Le Hérisson fâché voulu damer le pion
A la frimeuse en arguant la provocation :
« On lance un caillou pour voir sauter les grenouilles
Et non point troubler l’eau stagnante,
Quand l’homme vous voit sémillante
Vos cuisses sont alors bonnes pour leur tambouille ! »
La grise souris n’apprécia pas le propos
Le Hérisson fâché voulu damer le pion
A la frimeuse en arguant la provocation :
« On lance un caillou pour voir sauter les grenouilles
Et non point troubler l’eau stagnante,
Quand l’homme vous voit sémillante
Vos cuisses sont alors bonnes pour leur tambouille ! »
La grise souris n’apprécia pas le propos
Et voulut venger l'infamie
En se moquant du paillasson
En se moquant du paillasson
En
le traitant de galipot
De
porc-épic, de faux-ami
Que s’il n’était farouche, il était mollasson.
« Mes sœurs dit l’animal, ceci me justifie
Ce que sur la vie j’ai appris
La raison du plus fort : c’est moi, et c’est écrit ;
Et de garder ce lieu je vous mets au défi ! »
Que s’il n’était farouche, il était mollasson.
« Mes sœurs dit l’animal, ceci me justifie
Ce que sur la vie j’ai appris
La raison du plus fort : c’est moi, et c’est écrit ;
Et de garder ce lieu je vous mets au défi ! »
Point promptes à la bagarre
Partir devint leur cauchemar,
Partir devint leur cauchemar,
Lorsqu’un bohémien embusqué
D’un galet dans la mare
Attrapa le musqué
Pour en faire une carbonnade
Lors d'une sérénade,
Embourbant d’eau impure le pied des nénuphars.
Les
deux femelles s’en louèrent
Tout
en compatissant ;
Certes,
elles n’étaient point des guerrières
Mais se faisaient du mauvais sang
Pour l'épineux ; par deux fois ses sentences
S'étaient retournées contre lui
Et sa belle assurance
N'avait porté ses fruits.
Pour l'épineux ; par deux fois ses sentences
S'étaient retournées contre lui
Et sa belle assurance
N'avait porté ses fruits.
Elles
contemplèrent leur monde
Maîtrisèrent
leurs troubles
Observant l'étang souillé, cogitant qu'au fond
Observant l'étang souillé, cogitant qu'au fond
L’homme et le hérisson étaient
semblables à l’onde ;
Dès qu'on se montre trouble
On ne voit pas le fond.
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