Vade retro Lilith
Je me réfère à tes assauts
Où j’ai mis bas les armes
Noyé dans mes larmes
Aux stridences d’une alarme
Que ton allure désarme ;
Mes sinistres habitudes
Assujetties à
l’incommensurable solitude
D’une morbidité absurde
Me lèsent.
J’ai dû crier encore ton nom
aux niaises falaises
Bordant la grotte obscure
De la fertile intensité qui
déniaise
Jusqu’au malaise.
Je me sers de tes ressauts
Je me sers de tes ressauts
Soufflant sur les cendres de
nos amours
Cet air d’infernale jouissance
Sans attendre aucune gratitude
Pour le coup de grisou au cou
de grigou
Élimant le dernier soupir lourd
Des blessures de mon cœur,
Flamme vacillante du
candélabre de l’enfance
De mes ténébreuses rancœurs
Louant les vertus de ces lunes astrales
Qui me soulagent du fardeau de la peur
Louant les vertus de ces lunes astrales
Qui me soulagent du fardeau de la peur
De ta beauté fatale.
Succube maudite
Si je ne te l’ai dite
Que cette vérité soit
écrite !
Je me perds dans tes faisceaux
De prison de vaine lumière
Regardant l’avenir
Au travers du trou de serrure
Sans penser à ouvrir
franchement la porte
Pour écraser les lueurs de
cloportes
Gangrenant ma haine du temps
Et fuir enfin dans l’instant
Tes immunes caresses impures
Tes immunes caresses impures
Assaisonné de ton venin de
serpent
Pour que germe en moi le
spectre de l’ennui
Dans les cauchemars de ces viles
nuits.
Je m’enferre dans tes cerceaux
Je m’enferre dans tes cerceaux
Ceux de cette chamanique envie
commune
Qu'aucune plume, aucune
Ne peut conter, ni barbouiller
Qu'aucune plume, aucune
Ne peut conter, ni barbouiller
Aux encres de l'écume
Des larmes de mes yeux
Essaimant jusqu’aux cieux
Essaimant jusqu’aux cieux
Les laves et les scories de
ton corps explosif
Volcan aux anneaux nocturnes
Envoûtant comme ceux de
Saturne
Miraculeuse destinée de mes
nerfs à vif.
Je m’éclaire dans ton berceau
Je m’éclaire dans ton berceau
De Janus lubrique inéluctable
M’imposant ce chimérique recto
verso
De grâce assujettie à mon art
défendant
D’une gifle acide qui te
claque ma porte
A mon corps dépendant
Pour mettre fin au sortilège
mordant
Dément, où je m’y casse les
dents ;
Puis pauvre banturle, je ne
hurle
Que pour graver au fer rouge ces mots évidents :
Que le diable t’emporte !
Que le diable t’emporte !
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