La peur de vivre

A en voir la capitale différemment...

La peur de vivre

C’est dingue la peur de vivre

Enracinée dès votre enfance

Tendrement traumatisée

De maternels silences

Angoissée par la maladie

Du lendemain

Et déprimé par les souvenirs

De deux mains

Absentes

Transmettant cet inconscient

A mauvais escient.

C’est cruel la peur de vivre

Imprégnée dans vos linges

Dès votre adolescence

Au suaire des croyances

Préparant vos limbes

Et vos tristes méninges

Dans l’angoisse qui vous nimbe

De corporelles souffrances

Lancinantes

Irriguant votre entendement

Abondamment.

C’est violent la peur de vivre

Étouffée dans ces spasmes nauséeux

A l’orée de l’âge mur

Au cimetière des murmures

Inclinant le mort-vivant

A songer le cœur meurtri

Les tensions de l’effroi

Aux tempêtes du froid

Massacrantes

Disséquant votre cerveau lent

De vilain dément.

C’est mortel la peur de vivre

Dissimulée sous la contrainte

De vivre la vieillesse

De rage et désespoir

Oyant du poète les plaintes

Pour se broyer du noir

Aux embruns de l’ennui

Dans les rosées de la folie

Enivrante

Torturant votre raisonnement

Jusqu’au dernier soupir de l’aimant.