samedi 7 mars 2020

Vieillesse ennemie

Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie...  Où est le temps où j'étudiais ces vers ?



Vieillesse ennemie


Pas à pas se limitent mes forces
En déambulant sur ce chemin de vie qui témoigne
Sourdement de la souffrance qui m’empoigne
Et dont le froid silence entaille mon écorce.
Essoré de bons mots, rongé par d’autres maux
Mes souvenirs s’estompent au fond de ma mémoire
La grisaille du temps se mélange à ma couleur de peau
Zèbre mon front, plisse mes yeux, de rides attentatoires.
Tristement les amis un à un s’en vont à pied
Louer un pied à terre au cafardeux cimetière
Et la pluie me rappelle, goutte à goutte à la lumière
De mon traitement, de songer à régler mes papiers.
La jeunesse de l’esprit et l’espoir qui s’effritent
N‘en peuvent mais de combattre fatigue et douleurs
Flétrissures, meurtrissures que ce vieux corps abrite
Se glosant du calvaire comme nouveau bonheur.
Il est temps de changer les vieilles habitudes
Et pour le piteux vestige d’affronter mortelle solitude.





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