La coupe n'était pas pleine...
En exergue de mon roman À l'ombre du Silence j'avais écrit :"À celles qui ont chevillé mon âme : Ded et Lily".
Ded était ma mère, partie très jeune en 1983 d'une longue maladie, Lily était sa soeur, devenue la marraine de mon fils Jean-Christophe.
Lily vient de nous quitter brutalement, elle aussi, un jour après mon père et mon ami Robert. Je n'essaye même plus de chercher à freiner cette accélération du temps.
Pour mon fils et pour moi j'ai écrit cette nuit cette villanelle, que je dédie à notre chère Lily.
Lily
Lily a tant de
tendresse
Lorsqu’elle m’a souri
marmot
J’ai pu enfouir ma tristesse.
Remembré de ses
caresses
Du cœur j’en ai fait magot
Lily a tant de
tendresse.
Voilà toute ma
richesse
Mettant l’émoi en
lingots
J’ai pu enfouir ma
tristesse.
Je suis empreint
d’une ivresse
Qui berce le matelot
Lily a tant de
tendresse.
J’ai ainsi trouvé
sagesse
Quant au fond de mon
ballot
J’ai pu enfouir ma
tristesse.
Depuis je l’ai fait
princesse
Devenant son Lancelot,
J’ai pu enfouir ma
tristesse
Lily a tant de
tendresse.
Titi et Lily |
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