La vie est marquée par des souvenirs médiatisés lors des grands départs ; cela a été le cas concomitamment lors de la disparition de deux Monuments de la nation sur des registres différents ces derniers jours. L'insomniaque repense alors au sommeil, à l'oubli, à la mort... à la reconnaissance, à la renaissance. Je sais que certains lecteurs trouvent parfois mes poèmes "trop noir", alors pour ceux-ci je leur dédicace celui là. Je crois plus en l'espoir qu'à la foi.
Si loin de Morphée
Dans l’inertie de la narcose
J’essaye d’éteindre les peurs
Dans l’ineptie de la névrose
Étreindre enfin une torpeur
Dans les Mânes de l’espoir
Je sais oindre mon âme
Dipsomane au ciboire
Qui ravive ma flamme
Dans la ruine des murs
Je vois s’éteindre la vie
Dans le col du fémur
Des bruines de l’envie
Dans les cendres des preuves
Je veux joindre l’enfer
En descendre l’épreuve
Qui me brise les nerfs
Dans les affres de la nuit
Je sens poindre ce silence
Dans les astres de l’ennui
Le désastre en sentence
Dans les transes du trépas
Je dis craindre ces eaux
Dans la panse un repas
Qui me glace les os
Dans les tourments de la paillasse
Je vais feindre la force
Dans les tournoiements de la nasse
Allumer une amorce
Dans l’agonie du matin
Je dois repeindre un soleil
Dans le déni Samaritain
Aimer ce génie en éveil
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