mardi 14 janvier 2020

Aux dires de la Sibylle

L'érosion du temps sur les comportements face à l'adversité, me porterait à dire tant de choses...




Aux dires de la Sibylle

Vers une belle aurore de rose poudrée
S’est levé le rideau noir de l’oubli enfui
Masquant les espérances défuntes cendrées
D’une indicible et triste volonté enfouie.
Dans le glacial silence lugubre rompu
Avec un cri primal de bronches affolées
Suite à une agression vitale, corrompue
Par la Sibylle, se flouent mes espoirs violés.
La sublime prophétesse a beau jeu de rire,
Porte-parole divin de loi imposée
Au fin millefeuille de mes questions posées ;
Car pourquoi guérir, si je ne peux m’aguerrir ?
L’amour disait-elle se doit d’être nourri
De foi, d’amitié, de partage et de croyance,
Sinon l’arbre de vie fera des fruits pourris
Nombreux, malsains, collants, empreints de défaillance.
Or les amis distillent leurs bons de sortie
Estampant les rapports, et masquant les envies,
Effaçant les apports et oubliant la vie,
Confits de mensonges et simagrées assorties.
S’ajoute aux souffrances ce vain cœur mort qui saigne !
Pourquoi leur en vouloir et trouver cela laid
Quand on sait que le grand humaniste Montaigne
Délaissa lui aussi les lépreux bordelais ?
Aux sibyllins mots de la pythie, point d’union,
Et vis-à-vis de mes compagnons point de sienne
Comprenant bien que quitte à jouer l’arlésienne
Déçu des gens avides et tendres à l’opinion,
Je vais me laisser embrasser par la phrygienne
Camarde, que je remercierai en leur nom.




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